Paix et réconciliation au Mali : l’accord d’Alger en discussions à l’ONU
IBK et Djérie (CMA) le 20 juin 2015 lors de la signature de l'Accord pour la paix

Paix et réconciliation au Mali : l’accord d’Alger en discussions à l’ONU

Le Mali en discussions à la 72ème assemblée générale des Nations unies. En marge des travaux, des rencontres sur l’opérationnalisation du G5 Sahel, mais également l’accélération du processus de paix au Mali. Le président IBK, qui participe à cette assemblée générale de l’ONU, a effectué le déplacement avec certains responsables des groupes armés de la Plate-forme et de la CMA. En début de mois une résolution de l’ONU a adopté un régime de sanctions contre d’éventuels auteurs qui entraveront le processus de paix.

Du côté de la Plate-forme, c’est Ahmed Moulaye qui a effectué le voyage de New York, tant dis que la CMA est représentée par Bilal Ag Chérif. Les deux responsables de groupes armés signataires de l’Accord d’Alger, accompagnent le chef de l’Etat malien à la réunion de l’ONU.
En marge des débats, plusieurs discussions sur le processus de paix au Mali. L’objectif est d’accélérer la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation. Signé en mai en juin 2015, l’accord d’Alger reste confronter à plusieurs difficultés. Le chronogramme prévu pour le retour de l’administration à Kidal et d’autres localités au Nord, a du être reporté plusieurs fois.
L’opérationnalisation des MOC (Mécanisme opérationnel de coordination) à Kidal et Tombouctou peine à être effective. Aussi, le calendrier prévu pour le processus de désarmement et de réinsertion connait un retard, au regard délai fixé par l’accord.
A l’ONU les discussions devraient porter sur les voies et moyens de surmonter les obstacles. En attendant les conclusions de ces discussions, plusieurs écoles restent fermées au Nord et au Centre du pays du fait l’absence de l’Etat.
Ce voyage du président IBK à l’ONU avec les responsables de groupes armés, intervient quelques jours après l’adoption par le Conseil de sécurité d’un régime de sanctions contre ceux qui entraveront le processus de mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation. Ce régime de sanctions prévoit, entre autres, le gèle des avoirs, les restrictions de voyages pour d’éventuels auteurs.
Les discussions de New York interviennent après plusieurs blocages survenus dans la mise en œuvre de l’accord. Pour certains observateurs, les discussions à l’ONU devraient permettre de faire bouger les lignes et d’obtenir des engagements pour le financement de l’application de l’accord d’Alger. Mais à conditions que les membres de la délégation puissent mieux expliquer aux partenaires les vrais enjeux de la crise malienne.
Alexis Kalembry, éditorialiste au quotidien « Les Echos » :

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