Attaques de la «Terrasse » et de Sévaré : « le cerveau » arrêté à Bamako
La rue où l'attaque contre la Terrasse a eu lieu (Crédit AFP)

Attaques de la «Terrasse » et de Sévaré : « le cerveau » arrêté à Bamako

Les forces spéciales maliennes ont arrêté la nuit dernière un présumé terroriste. Ce dernier de nationalité Mauritanienne aurait été au cœur des plus graves attentats qui ont endeuillé Bamako. Il serait impliqué dans la fusillade du restaurant « la terrasse » dans la rue Princesse , mais aussi dans l’attaque du Radisson Blu et de celle de Sévaré. Selon les services de sécurité, il s’apprêtait à commettre un attentat imminent dans la capitale.

Fawaz Ould Almeida, de nationalité Mauritanienne, a été arrêté dans le quartier de Bacodjcoroni. Depuis, il est interrogé par les enquêteurs chargés des attentats terroristes. Selon les services de sécurité maliens, il aurait même avoué appartenir au groupe jihadiste Al-Mourabitoune de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar. Il est considéré comme le cerveau des attaques les plus meurtrières commises au cours des douze derniers mois à Bamako.
On le soupçonne notamment d’avoir préparé la fusillade du restaurant « La terrasse » qui avait fait cinq victimes, dont un français. On évoque aussi son nom dans l’attaque de l’hôtel Radisson blu et plus récemment de celle du quartier général des forces européennes de formation de l’armée malienne.
Fawaz Ould Almeida serait également impliqué dans les événements de Sévaré. Les forces spéciales ont retrouvé là où il résidait des armes et des explosifs. Selon les services de sécurité, il s’apprêtait à commettre un attentat imminent.

Cette arrestation intervient alors que les trois agents du Comité International de la Croix Rouge enlevés ce week-end dans la région de Kidal ont été libérés aujourd’hui par leur ravisseurs sains et saufs. Les trois employés du CICR ont disparu près du village d’Abeïbara. Ansar Dine a revendiqué leur enlèvement en milieu de semaine. En échange le groupe jihadiste a réclamé la libération d’un homme arrêté par la force française Barkhane. Les conditions de leur libération n’ont pas été révélées mais selon le Comité International de la Croix Rouge aucune rançon n’a été versée.
Valéry Mbao Nana est porte-parole du bureau du CICR à Bamako. Il a été joint par Alhousseini Abba Toure :
« Ils sont sains et saufs, ils sont de retour à leur base à Kidal et nous nous réjouissons énormément de voir qu’ils soient en bonne santé. Leurs familles pourront désormais avoir les leurs auprès d’elles. Nous n’allons pas rentrés dans les détails de comment ça s’est passé. Je peux tout simplement vous dire que depuis samedi dernier, lorsque nous avons perdu le contact avec nos collègues, nous avons entrepris un certain nombre de démarches notamment en remettant les contacts avec l’ensemble de nos partenaires au Nord du Mali et tous les acteurs qui sont présents, à l’effet de pouvoir localiser nos collègues et de voir dans quelle mesure les ramener auprès de leurs familles. Ils ont été libérés sens aucune rançon. Je voudrais aussi préciser que le CICR n’a jamais reçu une quelconque revendication. Et les collègues qui ont été libérés l’ont été sans contrepartie ».