Accusé de « tentative de déstabilisation des institutions » : le lieutenant Ouattara condamné en assises
Lieutenant Mohamed Ouattara

Accusé de « tentative de déstabilisation des institutions » : le lieutenant Ouattara condamné en assises

La Cour d’assises de Bamako a statué hier sur l’affaire de « la tentative d’attentat contre IBK et son gouvernement » en son audience de ce mercredi 4 mai. Le lieutenant Mohamed Ouattara et le sergent chef Amara Sylla étaient accusés de « vouloir déstabiliser les institutions en 2014 ». Ils ont été reconnus coupables et écopent la peine de 5 ans de prison, tant dis que le soldat Souleymane Sangaré a été condamné par contumace à la peine de mort. Leur co-accusé Dramane Traoré, lui, a bénéficié d’un non-lieu.

L’affaire remonte en juin 2014. Le lieutenant Mohamed Ouattara et plusieurs de ses compagnons d’armes sont soupçonnés d « intenter à nla vie du président IBK et de vouloir déstabiliser les institutions ». Les suspects ont donc comparu hier à la barre à la faveur de la Cour d’assises de Bamako.
Selon l’arrêt de renvoi du procès, le lieutenant Ouattara et le sergent chef Sylla appartiennent tous au 33ème régiment des commandos parachutistes. Courant 2012, poursuit l’arrête de renvoi, les deux hommes ont participé à plusieurs opérations militaires dans le Nord du pays.
A l’audience d’hier, l’officier et le sous-officier comparaissaient donc pour « tentative de désinstallation des institutions du pays, en complicité avec d’autres militaires ». Plusieurs rencontres, messages et appels téléphoniques ont eu lieu dans ce sens entre les présumés auteurs, explique l’arrêt de renvoi de la Cour.
Mais selon les avocats de la défense, « le dossier d’accusation est vide » et « ne démontre pas la responsabilité du lieutenant Ouattara et de ses camarades dans un projet d’attentat contre IBK et son gouvernement ». Les avocats des accusés ont donc plaidé la relaxe pour leurs clients. Un appel qui n’a pas été entendu par la Cour, qui a condamné le lieutenant Mohamed Ouattara et le sergent chef Amara Sylla à 5 ans de prison ferme. Le soldat Souleymane Sangaré, lui, a écopé de la peine de mort par contumace, tant dis leur co-auteur Dramane Traoré a été acquitté.
Quant à l’affaire relative à l’agression du président de la transition Dioncounda Traoré en 2012, elle a été jugée le mardi dernier. Les suspects, Ba Oumar Diarra et Malamine Diarra, ont été reconnus coupables par la justice. Ils ont été condamnés à 5 ans de prison pour « association de malfaiteurs, tentative d’assassinat et destruction d’édifice ». Le 21 mai 2012, le président de la transition, Dioncounda Traoré, a été la cible d’une agression dans son bureau à Koulouba par des manifestants.