G5 sahel au Mali : La France demande l’aide de la Minusma
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G5 sahel au Mali : La France demande l’aide de la Minusma

La France demande un soutien matériel et logistique de la mission de l’ONU au Mali pour accélérer le déploiement de la force antiterroriste du G5 Sahel. Un projet de résolution a été nouvellement initié par la diplomatie française pour soutenir avec un fonds spécial de l’ONU au Mali les opérations du G5 Sahel.

La France demande à la mission de l’ONU au Mali une aide matérielle et logistique pour soutenir les opérations de la force G5 Sahel. La Minusma devrait ainsi assurer le ravitaillement en carburant, eau, rations alimentaires ainsi qu’une aide matérielle et technique pour les soldats du G5 Sahel. Les casques bleus seront aussi chargés d’assurer les évacuations médicales des blessés de cette force. Cependant cet accord concernera uniquement les opérations au Mali.

Cette nouvelle proposition de la France espère lever le blocus des États unis à tout financement onusien à cette force anti-djihadiste du G5 Sahel. Pour obtenir l’accord de Washington, les diplomates français proposent de créer un fonds spécial pour ne pas empiéter sur les ressources de la Minusma et de signer un accord technique entre l’ONU et les pays du G5. La résolution souligne par ailleurs que cette aide ne sera que temporaire le temps que la force devienne autonome.

Pour sa première année d’opérations, les besoins de la Force du G5 sont estimés à plus de 250 milliards de francs Cfa dans un rapport de l’ONU. Toutefois à ce jour, les promesses n’atteignent pas 100 milliards de FCFA même avec l’engagement des États Unis d’apporter jusqu’à 30 milliards de francs CFA d’aide.

Une réunion internationale à laquelle participera le Mali aura lieu le 13 décembre prochain à Paris. L’objectif sera de convaincre les donateurs et d’accélérer le financement de la force multinationale.

Cette aide de la mission de l’ONU aux patrouilles du G5 Sahel sera salutaire et déterminante dans la réussite des opérations de cette force antiterroriste. Elle permettra aussi, selon des spécialistes des questions de sécurité, de valoriser le visage de la Minusma auprès des populations.

Brema Ely Dicko, enseignant à l’université de Bamako :

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