Insécurité au Sahel, 17 civils tués à la frontière Mali-Niger
Image d'illustration (archives)

Insécurité au Sahel, 17 civils tués à la frontière Mali-Niger

Dix-sept civils tués, c’est le bilan de l’attaque perpétrée vendredi par des hommes lourdement armés non identifiés dans un hameau à Aghayane dans la commune d’Inatès frontière Mali-Niger. Cette tuerie, est une première du genre dans cette zone d’insécurité. Selon plusieurs sources, elle ressemble beaucoup plus à un début de conflit inter communautaire.

C’est à l’approche de la prière de Maghrib que des hommes armés non identifiés, à moto, ont fait irruption et tiré sur tout ce qui bougeait dans le hameau d’Aghayne, (région de Tillabéry), à la frontière malienne, le vendredi dernier. Les autorités nigériennes parlent de 17 civils, d’ethnie peulh, tués et d’un blessé grave.
Selon une source citée par l’AFP, les assaillants sont arrivés vers 17 h, heures locales et se sont rendus directement à la mosquée où ils ont tué à coups de mitraillettes automatiques une dizaine de personnes. Puis, poursuit la même source, ils se sont dirigés à l‘intérieur du campement « où ils ont tiré sur des personnes qu’ils ont croisées ». Après leur raid, conclut la source, les assaillants sont retournés vers le Mali.
Une source sécuritaire nigérienne a expliqué à l’AFP « qu’il s’agissait certainement d’une opération de représailles, deux semaines après une attaque qui avait fait 16 morts parmi des touaregs maliens« . Selon l’AFP, les premiers crépitements d’armes ont semé la panique et la désolation au sein de la population composée essentiellement des Zarmas, Peuls et Touaregs. Bazoum Mohamed, ministre nigérien de l’Intérieur, a assisté samedi à l’enterrement des victimes.
Serge Daniel, journaliste, spécialiste des questions sécuritaires, pense que la présence du groupe terroriste État islamique dans le Sahara qui recrute notamment des Peulhs et des Touaregs, contribue à attiser les tensions. Selon lui, il faut rapidement organiser des rencontres intercommunautaires en impliquant les chefs des différentes communautés qui parlent en leur nom, « par ce que à partir du moment où vous allez attaquer une communauté, l’idée que l’autre communauté a derrière la tête est de se venger », a-t-il dit.

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