Alger: nouveau report des négociations et divergences au sein de la plate-forme du nord
Les représentants des groupes armés à Alger

Alger: nouveau report des négociations et divergences au sein de la plate-forme du nord

Les négociations dont la reprise avait été officieusement annoncées pour aujourd’hui, sont à nouveau reportées. On évoque maintenant le redémarrage lundi ou mardi. Pendant ce temps à Alger les divergences se sont exprimées au sein de la plate-forme des groupes armés sur la question du statut du nord du pays.

Le texte adopté par la coordination des Mouvements de l’Azawad regroupant le MNLA, HCUA, MAA 2 et une dissidence du CM-FPR , a provoqué une rupture au sein de cette coalition. Le protocole adopté par les mouvements signataires appelle à la mise en place d’un fédération pour le nord du Mali et exige que cette question soit examinée en priorité à la reprise des pourparlers. Pour le CM-FPR cette initiative viole purement et simplement l’esprit des accords précédents . Ibrahim Abdoulaye Diallo, membre du CM-FPR : « Nous sommes tout simplement respectueux de nos propres engagements, j’entends par là, les différentes résolutions des Nations Unies, l’accord de Ouagadougou, la déclaration d’Alger qui est à la base de notre plate- forme, et la feuille de route que nous avons signé librement et consciemment. Nous pensons que si nous sortons de ce cadre, c’est que nous nous remettons en cause. Donc c’est par principe et par respect de nos engagements que nous disons que nous ne sommes pas d’accord avec ce qu’ils ont fait. Nous voyons à travers leur demande un gouvernement parallèle, un parlement parallèle, des institutions parallèles. Nous savons que ce n’est même pas en fait une autonomie qu’ils demandent, ou bien une fédération. Mais c’est comme si c’est une confédération, c’est-à-dire deux Etats côte à côte ».

Autre voix discordante, celle du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA 1) originel. Ses membres marquent également leur désaccord vis-à-vis du texte d’entente signé, tout fustigeant l’attitude de son secrétaire général, Amhed Ould Sidi Mohamed, accusé d’agir unilatéralement sans l’accord des autres membres de la délégation.