Ménaka : au moins 42 civils  tués
Une vue de Ménaka. Image d'illustration

Ménaka : au moins 42 civils tués

 Une quarantaine de personnes ont été exécutées ces deux derniers jours dans les localités de Tinabaw,  Tabangout et Tissalatene dans la région de Ménaka. Ces assassinats s’ajoutent à d’autres perpétrés contre des populations civiles dans la même région. Au même moment, des sources sécuritaires annoncent l’arrestation de 4 présumés terroristes dans le cercle de Koutiala, au sud du pays. 

Les attaques se sont déroulées dans plusieurs campements toute la nuit du mardi 11 décembre et ont pris fin dans la nuit d’hier mercredi 12 décembre. Les assaillants ont fait irruption dans  les deux localités sur une vingtaine motos. Selon le communiqué du Mouvement pour le Salut de l’Azawad, après avoir mis le feu aux habitations, des hommes armés ont tué au moins 42 personnes. Parmi ces victimes, figurent deux enfants de moins de 8 ans et 3 autres blessés qui ont pu être évacués vers des structures sanitaires.  Des témoins affirment la présence des Forces armées dans la localité. Un calme précaire règne dans la zone, et les populations rescapées des tueries ont peur que les assaillants ne reviennent sur place.

Au même moment au Centre du pays, dans les villages Wana et Toye, dans le cercle de Macina, des chasseurs Donso et des hommes armés non identifiés se sont  affrontés hier 12 décembre.  Huit chasseurs ont été tués et autant de blessés. Des témoins affirment, que les chasseurs seraient tombés  dans une embuscade tendue par des présumés jihadistes. 

Ces attaques interviennent alors qu’au Sud du pays, dans le cercle de Koutiala, des sources militaires annoncent l’arrestation de 4 individus. Ils sont soupçonnés d’être les présumés auteurs de l’enlèvement de la colombienne, la sœur Cecilia Gloria Narvez Argoti en 2017. Selon les mêmes sources, « ils planifiaient des attentats contre certains points sensibles d’Abidjan, Ouagadougou et Bamako lors des fêtes de fin d’année ».

De son coté, la jeunesse « Tabital Pulaaku » demande une enquête indépendante suite aux exactions perpétrées au Centre du Mali.  En effet dans son dernier rapport la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) affirme qu’au moins « 500 civils ont été tués en en 7 mois » dans cette partie du pays. Cette réaction intervient au moment où, le gouvernement réfute le contenu du rapport des organisations des droits de l’homme. 

Hamadoun Dicko président de la jeunesse « Taabital Pulaaku » :  

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