Un camion de migrants attaqué sur la route Tabankort-Anefis : 4 personnes tuées
Camion de migrants au Nord

Un camion de migrants attaqué sur la route Tabankort-Anefis : 4 personnes tuées

Un camion de migrants africains a été attaqué dimanche dans le Nord du Mali par des hommes armés. Ces derniers ont tué quatre personnes et en ont blessé six, avant de prendre la fuite. L’information a été communiquée par l’AFP citant des sources onusiennes.

Selon les information données par l’Agence, l’attaque s’est produite entre Tabankort et Anéfis, à mi-chemin entre Gao et Kidal. Durant cette attaque quatre personnes ont été tuées.
Leurs dépouilles « ont été enterrés » sur place. La Minusma indique avoir rapatrié par hélicoptère à Gao cinq Maliens et un Guinéen blessés lors de l’attaque.
Selon des témoignages de migrants, l’attaque a été perpétrée par « quatre hommes armés sur deux motos ». Ils ont « tiré sur les pneus du camion » d’abord puis sur les voyageurs.
Le véhicule transportait « des Maliens, des Guinéens, des Nigériens, des Nigérians et d’autres ressortissants d’Afrique de l’Ouest ». Ces personnes tentaient de se rendre en Algérie.
Une trentaine de passagers du camion ont survécu à l’attaque et se trouvaient encore hier à Anéfis.
Les groupes armés CMA et Plate-forme réagissent fermement aux différentes attaques terroristes perpétrées au Mali. Les mouvements pensent « qu’ une action concertée est nécessaire pour pouvoir combattre la peur ».
Firhoune Maïga est membre de la Plateforme :
« Notre réaction est très simple. Nous condamnons fermement ce genres de choses qui sont de nature à remettre en cause tout ce que nous avons pu construire depuis Anéfis jusqu’à maintenant au niveau des accords. La question fondamentale qui se pose c’est de savoir qui a intérêt à ce que cet accord soit remis en cause ? Pour qui ça profite ? Là, on s’interroge. C’est vrai qu’il y a une annonce qui a été donnée et qui menace les uns et les autres de représailles par rapport à un accord dans lequel ils s’inscrivent. Cela n’engage qu’eux. Est ce qu’on peut laisser le champ libre à cette façon de pouvoir d’apeurer les gens, de créer les meilleures conditions pour installer une insécurité totale ? C’est une question qui se pose. Le Nord n’appartient pas qu’à une seule personne, ça appartient à nous tous. C’est à tout le Mali. Iyad a menacé tout le Mali, toute la communauté internationale. Est ce qu’il y aura une catégorie de personne pour lui répondre ? Non, c’est ensemble qu’il faut répondre. Et pour répondre ensemble, il faut qu’il y ait une action, des actions concertées, communes. L’armée doit revenir au Nord, tel que l’accord le stipule. Il faut que tout le monde s’engage pour le redéploiement ».