La traque des terroristes continue au centre du Mali
Des militaires maliens en ratissage (Crédit Photo AFP)

La traque des terroristes continue au centre du Mali

La lutte contre le terrorisme au centre du pays donne des fruits. L’armée malienne a procédé cette semaine à l’arrestation de huit présumés jihadistes non loin de la frontière mauritanienne. Selon des sources sécuritaires, des opérations de ratissage sont toujours en cours dans cette zone où sévit le front de libération du Macina.

Sept présumés jihadistes ont été arrêtés ce jeudi 7 avril dans le village de Haboité dans le cercle de Nara non loin de la frontière mauritanienne. L’armée malienne, qui a mené le raid, a saisi des armes et des munitions ainsi que des vidéos de camps d’entraînement.
Lundi dernier, les Famas ont procédé à une autre arrestation à Diabaly dans le cercle de Niono région de Ségou. Il s’agissait d’un Nigérian du nom de Nazim Abou. Ingénieur de formation, il avait en sa possession plusieurs documents compromettants.
Dans la nuit du vendredi à samedi, ces 8 présumés terroristes ont tenté de s’évader de la gendarmerie de Diabaly dans le cercle de Niono. Une course poursuite a été lancée. Selon des sources sécuritaires deux d’entre eux auraient été tués dans leur fuite et les autres ont été repris par les gendarmes.
D’après une source au sein de la population, ces terroristes viennent quotidiennement de la forêt de Wagadou pour commettre leur forfait dans le cercle de Niono. Aujourd’hui beaucoup de dispositions sont prises pour quadriller cette zone où sévit les combattants du front de libération du Macina dirigé par Amadou Kouffa.
Les habitants de Sokolo, Diabaly et Dogofry saluent cette opération des forces de Sécurité. Selon eux, ces présumés terroristes arrêtés seraient les auteurs des tueries dont ont été victimes le collecteur de la mairie et un agent de eaux et forets dans la localité de Sokolo.
Ayouba Sow a joint un habitant de Sokolo sous couvert d’anonymat :
« Quand les militaires sont venus, on s’est caché pour discrètement pour montrer leurs maisons et donner leurs identités. Les militaires ont donc commencé à fouiller et sont même partis en brousse pour appréhender certains terroristes avec des armes, avec des téléphones et avec beaucoup de matériels. Ces gens-là coupent la route entre Sokolo, Nara et Niono. Chaque jour, ils tuent les gens, c’est eux qui ont tué l’agent des eaux et forets. Ils ont tué l’autre jour le collecteur de la mairie, parce qu’il était parti donner les informations aux militaires du camp. Ils font leur entraînement dans la foret de Wagadou. Ils sont cachés là-bas dans la foret avec leurs véhicules et leurs motos. A partir de la foret, ils viennent commettre leurs forfaits et retournent dans la foret ».
Nous avons aussi appris que ces gens-là auraient été transférés à Diabaly, où ils ont essayé de s’évader. Avez-vous entendu parler de cette tentative d’évasion ?
« On a entendu quand même qu’ils ont voulu fuir et qu’ils n’ont pas pu le faire, que ça n’a pas marché. On a entendu aussi que les militaires les ont emmené à la gendarmerie à Niono pour des enquêtes ».