Camps de refugiés maliens : entre envie et inquiétudes d’un retour au pays
Image d'illustration (archives)

Camps de refugiés maliens : entre envie et inquiétudes d’un retour au pays

Au camp de refugiés de Mauritanie, plusieurs centaines de Maliens ne sont pas prêts de retourner au Mali. Selon eux, « la dégradation de la situation sécuritaire n’offre pas les conditions d’un retour dans la quiétude. En revanche, dans les camps de Mentao et Soum, au Burkina Faso, ils sont nombreux à souhaiter rentrer, dénonçant des « conditions de vie difficiles ».

Plus de deux ans après la signature de l’accord pour la paix au Mali, issu du processus d’Alger, des réfugiés maliens vivant en Mauritanie, restent réticents sur un éventuel retour au bercail. Ils estiment que des conditions de sécurité ne sont pas réunies sur place pour favoriser leur retour, s’appuyant sur des expériences de ceux qui avaient tenté le retour. Ces refugiés avaient regagné les pays voisins du Mali en 2012 au moment où les régions du nord du pays tombaient entre les mains des groupes rebelles et djihadistes. Selon des sources citées par l’AFP, quelques 195 mille Maliens avaient quitté leur domicile et environ 140 mille ont retrouvé refuge au Burkina, au Niger et en Mauritanie. En avril dernier, 296 réfugiés maliens du camp de M’bera avaient regagné volontairement le Mali avec le soutien des organisations humanitaires.
Pourtant en mars dernier, les groupes armés de la Coordination du mouvement de l’Azawad avaient conditionné leur participation à la Conférence d’entente nationale au retour des refugiés qui, selon eux, devraient participer à la consolidation de la paix.
Ces mêmes groupes avaient également, dans un premier temps, mis sur la table la même question lorsqu’on annonçait le retour de l’Etat au niveau des régions du nord du Mali.

Les réfugiés maliens de Soum annoncent leur retour

Au Camp de réfugiés de Mentao, à Soum au Burkina Faso, des réfugiés dénoncent des conditions de vie difficile. Aujourd’hui, ils affirment être prêts à retourner au pays à cause de l’évolution de la situation sécuritaire dans les régions de Tombouctou et Gao. Mohamed Ag Ahmed El Moctar, pense que les pourparlers engagés entre les parties, permettent aujourd’hui, un retour au bercail :

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