Assemblée nationale : l’opposition rejette la DPG du Premier ministre
Le Premier ministre était face aux députés hier

Assemblée nationale : l’opposition rejette la DPG du Premier ministre

La Déclaration de politique générale proposée par Abdoulaye Idrissa Maïga a été adoptée hier à l’écrasante majorité des députés de l’Assemblée nationale. 108 élus ont voté pour et 35 contre. Présenté lundi, le document a fait l’objet de débats hier entre le Premier ministre et les députés. Il fixe les actions prioritaires du gouvernement dans les prochains mois. Il s’articule autour des axes comme la paix, la sécurité, le dialogue social ou encore la mise en œuvre du Programme présidentiel d’urgences sociales.

L’axe numéro un de cette Déclaration de politique générale est relatif au retour de la paix. Il est considéré par le Premier ministre comme « urgence absolue ». Le chef du gouvernement compte atteindre cet objectif en s’appuyant sur la mise en œuvre efficace de l’Accord. Abdoulaye Idrissa Maïga annonce une mission de bons offices d’ici le 30 juin prochain dans les régions de Kidal, du Delta intérieur et de la Boucle du Niger. L’objectif de cette mission, explique-t-il, est de rendre effective la présence de l’Etat à Kidal, mais aussi de contribuer à stabiliser le Centre et consolider le vivre ensemble.

Dans sa Déclaration de politique générale, le Premier ministre promet également une mise en œuvre efficiente et rigoureuse de la loi de programmation militaire avec un renforcement des capacités d’anticipation, d’intervention et de protection des forces armées.
Le second axe porte sur le dialogue social. Selon le chef du gouvernement, il sera le fil conducteur de l’action gouvernementale. Le gouvernement envisage d’adapter le code du travail en vigueur à l’évolution du contexte socio-économique et institutionnel. La création d’un Conseil national de dialogue social est également annoncée.
Le troisième volet de cette Déclaration de politique générale concerne le Programme présidentiel d’urgences sociales. Dans ce troisième axe, une place de choix est réservée à la santé, l’éducation, l’accès à l’eau et à l’énergie. Cette déclaration de politique générale intervient alors que le pays connaît des mouvements de protestations contre le référendum constitutionnel.

L’opposition qui a voté « non » à cette Déclaration de politique générale regrette que les réponses aux vraies préoccupations des Maliens n’aient pas été proposées. Selon elle, le document de politique générale, tel qu’il est présenté par le Premier ministre, ne fixe pas « un nouveau cap pour l’action gouvernementale ».
Mody Ndiaye président du Groupe parlementaire VRD à l’Assemblée nationale :

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