Référendum : IBK reporte, le collectif du « non » exige le retrait du texte
Manifestation de samedi contre la révision constitutionnelle (Crédit Photo Malick Konaté)

Référendum : IBK reporte, le collectif du « non » exige le retrait du texte

Le gouvernement a décidé de reporter à une date ultérieure le référendum prévu le 9 juillet 2017 sur la révision de la Constitution. Dans un communiqué le gouvernement « a décidé de retarder le référendum » sans fournir ni la raison ni la nouvelle date du référendum. Le collectif « Antè A Bana, Touche pas à ma Constitution » exige toujours « le retrait pur et simple » du projet de texte.

Cette décision intervient après une forte mobilisation contre la tenue de ce référendum. Plusieurs manifestations ont été organisées contre le projet de texte. Organisée à l’appel de l’opposition et de plusieurs organisations de la société civile, cette marche qui a eu lieu samedi à Bamako, a mobilisé des milliers de manifestants.
Les opposants au projet soumis au vote estiment que le texte donnait « trop de pouvoirs » au président de la République. Selon eux, il est impossible d’organiser le référendum dans le Nord du pays en raison notamment de l’insécurité qui y prévaut. Les attaques se multiplient malgré la présence de forces armées maliennes et internationales.
L’ancien Premier ministre Moussa Mara a appelé il y a quelques jours à surseoir au référendum. Dans un communiqué, le CNID, un autre parti de la majorité a demande de « renvoyer le texte pour une deuxième lecture ». Le président Ibrahim Boubacar Keïta a reçu depuis lundi des personnalités, dont des responsables d’institutions, des chefs religieux et de partis politiques, pour des discussions sur le référendum. Le projet de révision constitutionnelle avait été adopté en mars en Conseil des ministres et approuvé ensuite par l’Assemblée nationale.

Cette décision de report intervient alors que le Collectif « Antè A Bana, Touche pas à ma Constitution » prévoit une série de manifestations contre le projet de révision. Une réunion des organisations membres est prévue demain pour le maintien ou non de ces manifestations. Mais en attendant, le collectif exige toujours « le retrait pur et simple » du projet de texte.
Me Abdrahamane Ben Mamanta Touré est avocat au Barreau malien, membre du Collectif « Touche pas à ma Constitution » :

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