Des financements manquent pour la force conjointe du G5 Sahel
Roch Marc Christian Kabore, Ould Abdel Aziz, Emmanuel Macron, Ibrahim Boubacar Keita, Idriss Deby et Mahamadou Issoufou ce 2 juillet 2017 à Bamako lors du sommet G5 Sahel.

Des financements manquent pour la force conjointe du G5 Sahel

Les dirigeants des pays du G5 Sahel se sont réunis ce dimanche 2 juillet à Bamako pour opérationnaliser la force conjointe antiterroriste et débloquer des fonds pour commencer son déploiement entre septembre et octobre. Le président français Emmanuel Macron qui soutient cette initiative a pris part à la rencontre.

Les présidents Ibrahim Boubacar Keïta du Mali, Idriss Déby Itno du Tchad, Mohamed Ould Abdelaziz de la Mauritanie, Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso et Mahamadou Issoufou du Niger ont promis d’apporter chacun plus de 6 milliards de francs CFA, qui s’ajouteront aux 32 milliards de francs CFA promis par l’Union européenne.
 
Le financement de la force G5 Sahel coûtera plus de 270 milliards de nos francs a indiqué le président IBK lors de la conférence de presse avec son homologue français.
« Pas besoin de réunir tous les financements pour commencer », a déclaré Emmanuel Macron qui a annoncé une aide logistique française de 70 véhicules tactiques et du matériel de transmission et de protection équivalente à plus de 5 milliards de francs CFA d’ici la fin de l’année.
 
L’opérationnalisation de la force est prévue au mois d’août car pour le président français : « il est important que cette force conjointe soit pleinement opérationnelle à l’automne, avec les premiers financements débloqués (…) et qu’elle ait ses premiers résultats au mois d’octobre».
 
Pour cela, une conférence des donateurs est prévue en juillet ou en septembre pour compléter les fonds nécessaires. Une aide allemande serait aussi attendue.
Les pays du G5 Sahel avaient réactivé en février à Bamako ce projet de force conjointe. Un effectif initial de 5.000 hommes, sera basé à Sévaré dans la région de Mopti où des opérations de sécurisation seront organisées et déployées dans toute la zone sahélienne.
 
« Une force de plus au Sahel »
Pour des observateurs les différentes forces antiterroristes présentes au Mali et dans la zone Sahélienne risquent de peser sur l’efficacité de la force conjointe du G5 Sahel. Selon eux, les modalités de coordination de la force conjointe seront beaucoup plus difficiles.
Ibrahim Ikassa Maïga chargé de cours à l’université des sciences juridiques et politiques de Bamako

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