Les 11 militaires maliens ont-ils été tués au cours du raid de Barkhane ?
L'opération Barkhane dans le nord du Mali

Les 11 militaires maliens ont-ils été tués au cours du raid de Barkhane ?

Dans un communiqué publié jeudi dernier, la France a annoncé que la force Barkhane a mis hors d’état de nuire 15 djihadistes à Abeïbara dans la région de Kidal. Dans cette partie du nord, le groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, Jamaat Nosrat al-Islam wal-Mouslimin, est très présent. Ce groupe dirigé par Iyad Ag Ghaly, a affirmé qu’au cours de ce raid, onze militaires maliens prisonniers ont été tués.

Selon le communiqué, l’opération, s’est déroulée dans la nuit de lundi à mardi dans le nord du pays. La force Barkhane a bombardé un groupe de djihadiste dans le secteur d’Abeïbara près de la frontière algérienne. Le porte-parole de l’état-major a indiqué que quinze personnes ont été tués et d’autres faits prisonniers.

D’après le colonel Patrick Steiger, aucun combattant n’a pu s’échapper. Lors de cette opération, des hélicoptères Tigre ont également été impliqués, explique le porte-parole. Des armes légères et des munitions ont été aussi saisies et détruites. Selon l’état-major, il s’agirait des éléments d’Ansar Dine le groupe d’Iyad Ag Ali, qui fait partie de Jamaat Nosrat al-Islam wal-Mouslimin (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans).

Dans un autre communiqué publié ce weekend ce Groupe a indiqué que « onze militaires maliens pris en otages lors de différentes attaques » ont trouvé la mort lors de ce raid de la force Barkhane. Sur les réseaux sociaux circulent les images des militaires maliens tués. Quant à la force Barkhane, elle refuse tout commentaire. Selon elle, c’est un camp de terroristes qui a été détruit.

Des observateurs estiment que, l’information donnée par le groupe djihadiste de soutien à l’islam et aux musulmans est très délicate. Toutefois, ils estiment que cette déclaration de devrait nullement mettre en Mali les relations entre le Mali et la France.
André Bourgeot est Directeur de recherche au CNRS :

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