Pourparlers d’Alger: Des mouvements d’auto-défense se plaignent de n’avoir pas été associés.
Les groupes armés au Brkina Faso

Pourparlers d’Alger: Des mouvements d’auto-défense se plaignent de n’avoir pas été associés.

Certains groupes d’auto-défense dénoncent leur exclusion des pourparlers d’Alger. C’est le cas de la Coordination du mouvement des Forces patriotiques de Résistance 2.

Ces groupes qui se sont illustrés par leur résistance pendant l’occupation se disent écartés des négociations.

Dans une conférence de presse, la CMFPR 2 a fustigé ce qu’il qualifie de double jeu de la part du gouvernement. Selon son secrétaire général Noumoussa Touré, « ce mouvement constitue la colonne vertébrale des groupes qui devraient prendre part à ces travaux ».

« Au moment de l’occupation c’est notre mouvement qui a assuré la sécurité des citoyens maliens dans les régions occupées », a déclaré Noumoussa Touré. Il a ajouté que pour aller débattre des questions brûlantes de la vie de la nation malienne, le gouvernement n’a invité que des groupes qui n’existent que sur papier.

Selon certaines sources la scission de la coalition serait la principale explication de cette exclusion. Un argument que le président de la CMFPR 2 balaye d’un revers de main. Pour lui, son mouvement n’est pas le premier à se scinder. Et cette situation est d’autant plus regrettable que le mouvement est engagé dans toutes les actions organisées par la MINUSMA.

La coordination des mouvements et forces patriotiques déclare qu’elle ne reconnaîtra aucune résolution issue de ces pourparlers qu’il considère comme étant exclusifs.

«Les résolutions qui seront issues des pourparlers d’Alger ne nous engageront pas». Ces propos sont du président de la coordination des mouvements et forces patriotiques de résistance 2. Pour Ibrahim Aba Kantao ces négociations ne sont aucunement inclusives, car elles ne concernent que les mouvements qui sont dans l’esprit de l’azawad.

«Notre tendance n’a pas été invitée à partir à Alger et expliquer notre position par rapport aux différentes plate formes. Et donc quand vous n’êtes pas partie prenante vous êtes exclus. Il n’ y a que deux choses qui peuvent expliquer notre exclusion : Premièrement, vous avez un représentant du président de la République qui n’a certainement pas très bien compris de sa mission, parce qu’il n’y aura pas de paix sous cette forme. Il connaît notre existence et il nous a même reçu en audience, mais il a superbement ignoré la CMFPR 2. Et la deuxième chose, ce sont les autorités algériennes pour qui toute personne ou tout mouvement qui n’est pas dans un esprit azawadien n’a pas sa raison d’être Alger pour débattre des questions du Nord. Et nous nous sommes pas de l’Azawad on l’a décliné. De toutes les façons je suis convaincu que les résolutions issues de ces pourparlers ne nous engageront pas».