Grève de la faim des co-détenus d’Amadou Haya Sanogo : déjà des conséquences sur la santé des détenus
Amadou Haya Sanogo entouré de quelques détenus lors de la cour d'assise de Sikasso en novembre 2016. Crédit photo Afp

Grève de la faim des co-détenus d’Amadou Haya Sanogo : déjà des conséquences sur la santé des détenus

Ce vendredi 10 novembre est le cinquième jour de la grève de la faim des militaires ,de l’ex junte d’Amadou Haya Sanogo, accusés d’assassinat de 21 bérets rouges retrouvés dans un charnier près de Bamako. Un des grévistes a été admis mercredi soir dans un hôpital. Leur procès reporté en décembre 2016 peine à reprendre. A travers cette grève de la faim, les prévenus veulent dénoncer la lenteur de la procédure judiciaire et l’expiration du délai légal de détention préventive.

 

Après 3 jours de grève de la faim, l’adjudant chef Fousseny Diarra a du être évacué à l’hôpital du Point G mercredi soir. Ses proches confirment que son état à nécessité une intervention chirurgicale. Hier jeudi il a cependant été ramené au camp 1 de la gendarmerie de Bamako.

 
Pour soutenir les grévistes, leurs épouses s’activent dans une campagne de dénonciation. Depuis le début de la semaine, elles se mobilisent pour attirer l’attention sur le sort réservé à leurs époux : rencontres avec les médias, les ambassades à Bamako, les associations de défense des droits de l’Homme. La bataille de l’opinion est ainsi engagée.
 
Du côté des avocats des détenus, c’est plutôt le silence. Certains consentent juste à révéler que tous les détenus ne sont pas concernés par cette grève de la faim. La complexité du dossier où les chefs d’accusation sont différents d’un détenu à un autre explique cette situation.
 
Les épouses des détenus annoncent que plusieurs de leurs maris sont déjà affaiblis par la grève de faim. Elles estiment toutefois que, cette privation de nourriture n’a toujours pas permis de faire avancer le dossier.
Madame Dembélé Madina Sissoko, épouse de l’ancien chef d’état major des armées Dahirou Démbélé