Lutte contre l’insécurité : Gao lance l’opération d’ « identification de tous les véhicules »
La ville de Gao, vue du ciel. Google image

Lutte contre l’insécurité : Gao lance l’opération d’ « identification de tous les véhicules »

A partir de demain, 1er février, un recensement de tous les véhicules en circulation dans la ville de Gao sera organisé. Cette mesure fait suite à la recrudescence des actes de banditismes favorisant l’insécurité dans la ville. Pour ce faire, des messages de sensibilisations ont été relayés sur les ondes des radios locales.

A Gao circulent chaque jour de milliers de voitures. L’immense majorité d’entre elles disposent de plaques d’immatriculation étrangères : libyennes, togolaises, nigérianes, algériennes, libyennes etc. La ville ne possède donc aucun registre des véhicules et leurs propriétaires ne sont pas connus non plus.
 
A partir du 1er février, cette situation devrait donc changer. La décision a été prise par la société civile de Gao. Une commission composée de la douane, de la police, des forces armées de sécurités, de la jeunesse et des groupes armés signataires de l’accord pour la paix a été mise en place.
 
La nouvelle mesure consiste à relever les immatriculations des véhicules et d’y associer le nom des propriétaires. Pour les véhicules sans plaques, c’est le numéro de châssis qui sera noté.
Pour l’heure, il n’est absolument pas question d’interdire de circulation ces véhicules non immatriculés. Les motos sont concernées également par la mesure.
 
Gao tout comme les autres régions du Nord font face à une recrudescence des actes de banditismes. La situation a poussé les jeunes a instauré des mesures de sécurités dans plusieurs régions du nord. A Gao et à Ménaka, les motos et tricycles sont interdits de circulation de 23h à 6h du matin. A Tombouctou, au quartier Bella-farandi, les jeunes ont interdit cette semaine la circulation des motos la nuit. Cette décision survient après le vol de trois motos et d’autres objets de valeur en une nuit.
 
A Gao la population se réjouit de cette nouvelle mesure de sécurité. Pour le maire de la ville, le recensement des véhicules va contribuer sans nul doute à baisser l’insécurité. Le processus concerne d’abord tous les véhicules et suivront ensuite les motos et tricycles.
Boubacar Dacka, maire de la ville de Gao