Centre du Mali : la Minusma « vivement » préoccupée par les violations des droits humains
Image d'illustration (archives)

Centre du Mali : la Minusma « vivement » préoccupée par les violations des droits humains

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali préoccupée par la montée de la violence dans le centre du pays. Dans une déclaration rendue publique le 30 mars 2018, la Minusma fait part de son inquiétude au regard du nombre de plus en plus élevé d’incidents violents et d’attaques armées survenus ces derniers temps, principalement dans les régions de Ségou et Mopti.

Depuis le début du mois de janvier 2018, la Division des droits de l’Homme et de la protection de la Minusma a documenté au moins 85 incidents majeurs violents et confrontations armées. Ces violences ont fait au moins 180 victimes civiles, dont 15 femmes et 17 enfants.
Selon la Minusma, 22 cas d’incidents de pose de mine/engin explosif improvisé ont provoqué la mort de 55 personnes. Parmi celles-ci figurent 39 civils, dont 26 au cours d’un seul incident près de Boni, dans la région de Mopti.
Ces incidents, selon la mission onusienne, ont eu lieu dans 65 localités des régions de Mopti et Ségou. Les cercles les plus touchés sont ceux de Tenenkou, Youwarou, Koro, Douentza, Djenné et Mopti (pour la région de Mopti) et Niono et Macina (pour la région de Ségou).
Le document attribue 50 cas d’abus graves des droits de l’Homme aux groupes armés terroristes et/ou extrémistes et à des groupes armés non autrement identifiés. Parmi ces violations, on note 37 cas d’enlèvement de civils, dont trois représentants d’autorités locales et de chefs traditionnels et religieux, 8 attaques de transports publics civils et trois cas d’attaques contre des écoles. En outre, la Minusma a documenté des cas d’incendies criminels.
La mission onusienne se dit également préoccupée par l’ampleur des violences inter-communautaires dans les régions du Centre. Des violences qui ont fait au moins une cinquantaine de morts dont certaines imputables aux groupes d’autodéfense communautaires.

Alors que la Mission de l’ONU fait état des cas de violation des droits humains, la situation ne s’améliore pas dans le Centre. Ce vendredi aux environs de 19h30, le maire de la Commune rurale de Marikon à 15 Kms de Niono, dans le centre du pays, a échappé à une tentative d’enlèvement de la part d‘hommes armés. L’agression s’est déroulée dans la localité de Pocodi, un village de la commune où réside l’élu communal. Selon des témoins, quatre hommes sur deux motos, et lourdement armés ont fait irruption dans le domicile du maire, essayant de l’amener de force. Face à l’opposition du maire les assaillants l’ont copieusement battu avant de s’enfuir. Selon les mêmes sources l’autorité communale a été évacuée au centre de santé de référence de Niono. Mais sa vie ne serait pas en danger. Ce matin les forces de l’ordre sont venues constater les faits.

Trois personnes ont été tuées et une autre grièvement blessée hier vendredi par un engin explosif à Djafarabé dans le cercle de Ténenkou. Selon des sources locales, les victimes se rendaient au champ lorsque leur moto-tricycles à sauté sur une mine. L’explosion a créé la psychose dans la localité et ses environs où les autorités ont interdit depuis plusieurs semaines, la circulation des motos et véhicules pick-up, témoignage :

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