Nord du Mali : les casques bleus « de plus en plus » ciblés par les terroristes
Image d'illustration (archives)

Nord du Mali : les casques bleus « de plus en plus » ciblés par les terroristes

A moins de 3 mois d’un renouvellement éventuel du mandat de la Minusma, la mission de l’ONU fait face à une recrudescence des attaques terroristes. En l’espace de 24 heures, deux attaques ont ciblé la force onusienne, faisant trois morts et une dizaine de blessés dans ses rangs. Toutes choses qui inquiètent la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).

De 2013 à nos jours, la mission de l’ONU a perdu 160 Casques bleus, dont 102 dans des actes hostiles au Mali. C’est plus de la moitié des soldats de l’ONU tués sur cette période dans le monde. Le chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif a, dans un communiqué, exprimé sa préoccupation face aux agressions perpétrées contre les soldats de la paix au Mali.
Il a rappelé les tirs de la veille sur leur camp à Aguelhok, qui ont coûté la vie à deux Casques bleus tchadiens et blessé plusieurs autres.
Le Secrétaire général des Nations unies a aussi condamné l’attaque perpétrée contre un véhicule de la Mission onusienne (Minusma) qui a tué un casque bleu nigérien samedi à Gao. Le Conseil de sécurité a, de son côté, invité « le gouvernement du Mali à enquêter rapidement sur cette attaque qui a coûté la vie à un militaire du Niger et à traduire en justice ses auteurs ».
Ces attaques surviennent à quelques mois du renouvellement éventuel du mandat de la Minusma. Les responsables de l’ONU rappellent d’ailleurs que les attaques visant les Casques bleus peuvent constituer des crimes de guerre au regard du droit international.
Composée de plus de 12.500 militaires et policiers, la Minusma a perdu 102 casques bleus tués dans des attaques, depuis son déploiement en juillet 2013. Elle est actuellement la mission de maintien de la paix de l’ONU la plus coûteuse en vies humaines.

Pour certains observateurs, cette recrudescence des attaques contre les forces étrangères au Nord du pays montre à suffisance que la lutte contre le terrorisme est loin d’être gagnée. Selon Serge Daniel, journaliste et spécialiste des questions sécuritaires, les forces du G5 Sahel, de la Minusma et de Barkhane doivent revoir leurs stratégies. Il estime qu’aujourd’hui, la victoire contre les terroristes passe par des combats au sol :

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