Mopti : « Dan na ambassagou » dépose les armes mais prévient contre toute agression

Le groupe d’auto-défense dogon «Dana Ambassagou », dans la région de Mopti accepte de déposer les armes. Les responsables de la milice ont rencontré le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga ce mardi 02 octobre à Mopti. Ce dernier effectuait une visite dans la région pour s’assurer de l’effectivité de l’ouverture des classes. Toutefois les responsables préviennent que la milice réagira à toute attaque qui ciblerait la communauté dogon.

C’est le responsable militaire de la milice « Dan na Ambassagou » qui a fait la déclaration. «Dogons, Peuls, nous sommes des frères. Je dépose les armes », a dit Youssouf Toloba. Toutefois, il a demandé à l’État d’«assurer la sécurité de tous les citoyens». Le chef d’état major de la milice dogon a aussi appelé les autorités « à trouver du travail pour les jeunes ».

Cet engagement de « Dan na ambassagou » en faveur de la paix intervient après la signature par le groupe d’un cessez-le feu unilatéral, la semaine dernière. Un accord qu’il avait rejeté quelques semaines auparavant. Dans la salle Sory Bamba de Mopti où communautés peulh et dogon étaient réunies, le Premier ministre a assuré de « la volonté du gouvernement malien de faire tout ce qu’il faut pour ramener la paix et la consolider ».

Soumeylou Boubèye Maïga a promis une présence accrue de l’État par les projets de développement. Il a même annoncé que certains combattants de ces milices bénéficieront du programme DDR (démobilisation, désarmement et réinsertion). « D’autres devraient aussi avoir des financements d’activités génératrices de revenus ».

« Dana ambassagou » est un groupe d’auto-défense dogon créé, il y a plusieurs mois, suite à la recrudescence de l’insécurité dans la région de Mopti. Il a été impliqué dans plusieurs affrontements notamment dans le cercle de Koro.

Les responsables de « Dan na ambassagou » assurent qu’ils vont respecter les engagements qu’ils ont pris. Toutefois, ils préviennent que la milice réagira à toute agression contre la communauté dogon. Ils demandent donc au gouvernement de prendre ses responsabilités afin d’assurer la sécurité des populations.

Marcelin Guenguéré, porte-parole de « Dan na ambassagou ».

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