Deux attaques ont visé ce samedi les Casques bleus de la Minusma au centre et au nord du pays. Le bilan provisoire fait état de deux soldats burkinabés tués. Ces événements interviennent au même moment où d’autres attaques contre des civils et des éléments de l’armée malienne sont signalées dans la région de Mopti.
Selon un communiqué de l‘état-major général des armées du Burkina Faso, aux environs de 6 heures du matin, le camp de la Minusma dans la localité de Ber, une ville située à 60 kilomètres de Tombouctou a fait l’objet d’une attaque. Selon cette source, l’attaque a visé le contingent burkinabé de la Minusma stationnée dans la localité.
Des tirs de roquettes et des échanges de tirs entre des présumés djihadistes et les Casques bleus, auraient fait deux soldats burkinabé tués et cinq autres blessés.
Toujours dans la journée, une autre attaque contre les Casques bleus togolais est signalée vers Kona dans la région de Mopti. Cette fois-ci, aucun bilan n’est encore disponible.
Ce vendredi, 26 octobre, un véhicule des FAMAS a sauté sur une mine entre Aldouma et Dioungani dans le cercle de koro, toujours dans la région de Mopti. Le Bilan fait état de deux morts, tous de la garde nationale du Mali.
En plus de ces événements, le centre du pays continue de faire face aux conflits inter-communautaires. Hier, des hommes armés non identifiés ont tué quatre personnes du village de Kembé, dans le cercle de Djenné.
Avant cela, le mercredi dernier à Bankass, région de Mopti, une autre attaque d’hommes armés a fait un mort dans le village de Libé.
« Ces attaques contre les Casques bleus pourraient s’expliquer par la volonté des Nations unies qui veulent voir l’accélération du processus de la mis en œuvre de l’accord pour la paix ». C’est l’avis de certains analystes sécuritaires. Selon eux, les terroristes veulent empêcher « la concrétisation de cette volonté ».
Boubacar Bocoum, analyste sécuritaire.