Recrutement à la protection civile : des exclus dénoncent une « injustice », le département dément
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Recrutement à la protection civile : des exclus dénoncent une « injustice », le département dément

Des jeunes recrues de la Protection civile affirment avoir été « injustement » exclues de la formation des sapeurs-pompiers. Toutefois, la Direction générale de la Protection civile dément cette information. C’est dans une vidéo publiée cette semaine sur les réseaux sociaux, qu’on voit des jeunes dénoncer les circonstances dans lesquelles, ils ont été retirés d’une formation en cours à Markala.

Cette vidéo a provoquée des réactions sur les réseaux sociaux. Les parents et proches des exclus s’insurgent contre cette décision et dénoncent « des magouilles, injustices et combines » dans le processus de recrutement de la protection civile. Le conseil régional de la jeunesse de Sikasso va plus loin et promet de faire « des contres expertises médicales » et saisir la justice pour diligenter cette affaire. « Ce n’est pas la première fois que les jeunes de Sikasso soient évincés sans aucune raison au cours des recrutements et concours », déclare Mme Mamasira Keita, membre du conseil régional de la jeunesse de Sikasso. Elle ajoute que « des mesures seront prises pour trouver des avocats qui vont défendre les droits et intérêts de ces jeunes exclus ».
Cependant le Directeur général de la Protection civile, Colonel-Major Seydou Doumbia dément formellement le contenu de la vidéo concernant l’irrégularité dans le processus du recrutement à la protection civile. Selon lui, des raisons bien précises ont prévalu au remplacement de ces jeunes. Il estime que la visite médicale d’entrée au camp de Markala a révélé chez eux des maladies et des incompatibilités à exercer la fonction militaire. « Au cours de la visite d’arrivée, le médecin a décelé chez les 22 recrues des anomalies incompatibles avec la formation militaire. D’après lui certaines pathologies sont contagieuses et ces éléments ne peuvent pas subir ou effectuer les mouvements et gestes nécessaires pour la réussite de la formation militaire », déclare le Colonel-Major Seydou Doumbia.
En attendant la suite de cette affaire, les responsables de la structure affirment que les 22 exclus ont déjà été remplacés par d’autres éléments plus « aptes » à suivre la formation.