Enseignement secondaire : la « cacophonie » des réorientations
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Enseignement secondaire : la « cacophonie » des réorientations

Des nouveaux lycéens qui tentent une réorientation, cela se passe au ministère de l’éducation nationale depuis ce lundi 28octobre 2019. A la suite de la publication officielle de la liste d’orientation vendredi dernier, des candidats admis au DEF 2019 demandent à revoir leur situation. Entre le retard pris dans la publication de ces orientations, et les procédures pour la réorientation, certains nouveaux lycéens subissent une forte pression.

Nous somme au ministère de l’éducation nationale du Mali à Bamako. Ils sont nombreux des admis au Diplôme d’Etudes Fondamentales, DEF, ou des parents d’élèves qui tentent un transfert. Pour certains, il s’agit de changer de lycée. Pour d’autres, il faut quitter d’un lycée pour un établissement professionnel. Selon eux, la publication officielle de la liste des orientions avec un peu de retard fait monter la pression. Car les cours vont commencer incessamment. « Je suis là pour voir comment gérer la situation de transfert de mon enfant. Je veux qu’il soit au professionnel, section électricité », nous explique ce parent d’élève. Cette fille n’a pas été orientée dans son lycée choisi. Elle souhaite une réorientation. « Ils m’ont orienté au lycée Ba Nassou. On m’a dit que c’est à Bolibana. Je suis à Kalanban-coro. Je veux aller au lycée Notre Dame du Niger », souhaite cette élève.
Malheureusement pour cette jeune fille, ce lycée auquel elle fait allusion (Notre Dame du Niger) est presqu’en manque de place, si l’on en croit au proviseur Sœur Denis Kodio. « Nous sommes d’abord en manque de salles de classes. Ça c’est depuis des années. Et là cette année en orientation nous ne savons pas combien on va nous envoyer. Elles sont au tour de mille six cent », nous déclare le Mme le proviseur, Sœur Denis Kodio.
Quels sont les critères qui ont prévalu à ces orientations ? Difficile de répondre à cette question. Car au ministère de l’éducation nationale, les responsables chargés des transferts et orientations n’ont pas souhaité répondre à nos différentes sollicitations.
Au Lycée Askia Mohamed de Bamako, le proviseur a déjà une idée des élèves qui sont affectés dans son lycée. Pour lui, le scénario du transfert n’a pas encore commencé. Les dépôts de demandes n’ont encore débuté. En attendant, Mahamane Camara, proviseur du lycée Askia Mohamed de Bamako explique la procédure du transfert : « il s’agit d’aller dans l’établissement d’origine avec un parent. Il y a une fiche de transfert que l’on vous remet et vous remplissez la fiche. La fiche est signée par l’élève et par le parent. Donc après cela, elle revient au proviseur pour sa signature. On achemine cela à l’académie qui à son tour l’envoi au cabinet ».
En attendant que les dépôts de demandes de orientations soient ouverts dans les académies, les nouveaux lycéens se bousculent dans les établissements. Certains sont heureux de retrouver le chemin de l’école.