Procès Amadou Haya Sanogo et ses co-accusés : les raisons d’un report
Amadou Haya Sanogo au centre

Procès Amadou Haya Sanogo et ses co-accusés : les raisons d’un report

La reprise du procès de l’ex chef de la junte Amadou Haya Sanogo et ses co-accusés a été reportée. Initialement prévu ce lundi 13 janvier, ledit procès a été renvoyé à la prochaine assise, dont la date n’a pas été communiquée. L’information a été annoncée ce jeudi 9 janvier par le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement dans un Tweet. Ce report intervient alors que les deux parties sont dans l’attente depuis trois ans. A ce jour, certains Maliens se demandent « à quand ce procès ? »

Selon le ministre Yaya Sangaré, ce report est consécutif à « des contraintes majeures liées à la préservation de l’ordre public et de la cohésion au sein des Forces Armées mobilisées pour la défense de la patrie ». Le porte-parole du gouvernement précise que ce procès, prévu ce 13 janvier, est reporté à une prochaine session de la Cour d’Assises de Bamako.
Il y a quelques jours, certains émettaient des doutes sur la tenue de ce procès. Même si les avocats des victimes et ceux de la défense se disaient pourtant « confiants » et que « rien ne devrait empêcher la reprise du procès ». Car selon eux, « toutes les conditions étaient réunies pour la bonne organisation du jugement ».
Notons que parmi les co-accusés d’Amadou Haya Sanaogo, deux ne sont plus en détention. Il s’agit de l’actuel ministre de la défense le Général Ibrahim Dahirou Dembélé dont le contrôle judiciaire a été levé, et du Général Yamoussa Camara qui bénéficie d’une liberté provisoire pour raison de santé.
L’ex chef de la junte militaire en 2012 et ses co-prévenus sont accusés d’ « enlèvement, assassinat et complicité d’assassinat » dans l’affaire de disparation de 21 militaires bérets rouges.
Malgré ce report, les familles des victimes se disent « confiantes » que la lumière sera faite sur l’affaire des bérets rouges. Elles souhaitent qu’un compromis soit bientôt trouvé entre les parties civiles, défenses et autorités. Selon ces familles, « les accusés méritent aussi un allègement ».
Mme Cissé Fatoumata Oueleguem est l’épouse de feu Aboubacar Kola Cissé et membre de l’association des parents des victimes :

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