Coup d’état, grogne sociale, Coronavirus : 2020, une année « à vite oublier », selon des Maliens
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Coup d’état, grogne sociale, Coronavirus : 2020, une année « à vite oublier », selon des Maliens

Coup d’état, pandémie du Coronavirus, mouvements de contestations, grogne sociale, l’année 2020 a été riche en événements. Et pour de nombreux Maliens elle restera gravée dans les mémoires et dans l’Histoire. 2020 aura également été marqué par la disparition de plusieurs personnalités maliennes.

Premier grand événement de cette année 2020, c’est la pandémie du Coronavirus. Le mal qui s’est répandu sur la planète toute entière n’a pas épargné le Mali. Plus de 260 morts ont été enregistrés depuis l’apparition de la maladie dans le pays. Obligeant les autorités à prendre des mesures drastiques telles que le confinement, la fermeture des frontières, des écoles, des commerces et lieux de loisirs, entre autres. Pourtant le virus n’a toujours pas dit son dernier mot car le pays fait face à une nouvelle vague. Et un état d’urgence sanitaire est toujours en vigueur
2020 aura aussi été une année de coup d’état, le 4e de l’histoire du pays Le régime d’Ibrahim Boubacar Kéita a été renversé par des militaires, suite à plusieurs mois de contestations menées par le M5-RFP (Mouvement du 5 juin, Rassemblement des forces patriotiques). Il faut ajouter à cela la grogne sociale qui s’est poursuivie jusqu’à la fin de l’année. Les secteurs de l’enseignement, la santé, l’administration, tous ont connu des mouvements de grève.
2020, une année qui aura emporté également de grandes personnalités au Mali. Les anciens Présidents Moussa Traoré et Amadou Toumani Touré mais aussi le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé. Ce dernier décédé le 25 décembre dernier des suites de Covid 19 en France sera inhumé ce vendredi 1er janvier 2021 à Bamako.
Après une année 2020 jugée catastrophique par certains, 2021 s’annonce avec de nombreux défis. Pour le politologue Ballan Diakité, ces défis sont d’abord le consensus sur les questions cruciales du pays, telles que les réformes politiques et institutionnelles que doit conduire la Transition. Ajouter à cela le défi sécuritaire. Le politologue estime que 2021 doit aussi être une année de la signature d’un pacte social et du retour de la paix.

Ballan Diakité, politologue – chercheur au Centre de Recherche et d’Analyses Politiques, Économiques et Sociales (CRAPES) :

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Les attentes des Maliens sont nombreuses pour 2021. Si certains souhaitent qu’elle soit une année du retour définitif de la paix, d »autres prient pour qu’elle voit la fin de la pandémie du Coronavirus.

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