Mali : plus de 100 personnes tuées entre janvier et mars 2021, selon l’ONU
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Mali : plus de 100 personnes tuées entre janvier et mars 2021, selon l’ONU

Plus de cent personnes dont des femmes et des enfants ont été tuées au Mali entre le 1er janvier et le 31 mars 2021. C’est du moins ce qui ressort du rapport trimestriel de la MINUSMA publié ce mercredi 9 juin 2021. Le document ajoute également que plus de 421 cas de meurtres, d’exécutions sommaires, d’enlèvements, de viols, d’atteintes à l’intégrité physique, d’intimidations et de menaces ont été enregistrés à la même période. Ces violences ont été imputées aux forces armées maliennes, aux mouvements signataires et aux groupes jihadistes.

Le document de la Minusma note une augmentation de plus de 11% des violations et abus des droits de l’homme par rapport au trimestre précédent. Selon le rapport onusien, 181 cas d’enlèvement et de disparition forcée ou involontaire, ainsi que 24 cas d’arrestations arbitraires ont été enregistrés au cours de la même période.
Une augmentation de 7% de violations de droits de l’homme a été documentée par la mission de paix de l’ONU. 182 abus de droits de l’homme ont été commis par Al Qaïda au Maghreb Islamique rapporte le document. Les groupes signataires de l’accord de paix, dont le MNLA et GATIA, ont été à l’origine de 37 violations de droits de l’homme, note le rapport.
De leur côté, les forces armées maliennes sont accusées d’avoir perpétrées 58 violations des droits de l’homme, soit une augmentation de 38% contre 42 violations au trimestre précédent. Selon la mission onusienne, les violences sur fond de tensions intercommunautaires continuent de faire de nombreuses victimes au centre du pays. Elle affirme également que ces pratiques sont « de plus en plus exploitées par AQMI ».
Dans le document le patron des Nations Unies regrette l’augmentation du nombre d’enfants et des femmes tuées pendant cette période. Pour des spécialistes des questions sécuritaires, cette brutalité envers les personnes démunies est due à la concurrence entre les groupes armés présents sur le terrain.

Boubacar Salif Traoré, Directeur d’Afriglob Conseil et spécialiste des questions de sécurité et de développement au Sahel :

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