Sahel : Macron annonce la  fin « prochaine » de l’opération Barkhane
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Sahel : Macron annonce la fin « prochaine » de l’opération Barkhane

Le Président français annonce la fin prochaine de l’opération Barkhane qui laissera la place à une opération de soutien. C’était au cours d’une conférence de pesse tenue en marge du sommet du G7. Emmanuel Macron a indiqué qu’il donnera les détails de ces changements à la fin de ce mois. Cette déclaration du Président français intervient alors que la France a suspendu sa coopération militaire avec le Mali depuis quelques jours.

« la France ne peut pas se substituer au retour de l’État et à ses services, à la stabilité politique et au choix des Etats souverains », C’est par ces mots que le Président français a annoncé la « fin prochaine » de l’opération Barkhane qui laissera la place à une opération d’appui, de soutien et de coopération aux armées des pays qui le souhaitent. Selon Emmanuel Macron, l’engagement français dans le Sahel connaîtra une « transformation profonde » qui s’appuiera sur la Force européenne « Takuba », et l’EUTM, chargée de former les militaires des pays de la région. Sans nommer de pays, Emmanuel Macron a déclaré que «la France ne peut pas sécuriser des zones qui retombent dans l’anomie parce que des États décident de ne pas prendre leur responsabilité ».
Cette sortie du Président français intervient quelques jours après sa décision de suspendre sa coopération militaire avec le Mali, suite au coup de force du 24 mai dernier. Emmanuel Macron a exigé le retour des civils pour poursuivre la transition. Aussi le Président français s’est dit opposé à tout compromis entre l’État malien et les islamistes.
Il faut rappeler que plus de cinq mille soldats français sont engagés dans le Sahel dans le cadre de l’opération Barkhane lancé en 2014 à la suite de l’opération Serval.

Pour des observateurs, cette fin annoncée de l’opération Barkhane peut être analysée sous plusieurs angles. D’abord la durée de cette opération dont la France ne pourrait plus assurer le financement. A cela il faut ajouter la tentative de séduction de certains électeurs qui sont opposés à la présence militaire française. Selon eux, ce retrait pourrait être un « coup dur » pour les forces armées dans la lutte contre le terrorisme, à court terme. Mais celles-ci pourraient combler le vide laissé par l’armée française dans le long temre.

Dr Aly Tounkara, chercheur et spécialiste des questions sécuritaires

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