Centre du Mali : la campagne agricole « sera difficile » à cause des jihadistes, regrettent des agriculteurs
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Centre du Mali : la campagne agricole « sera difficile » à cause des jihadistes, regrettent des agriculteurs

La crise sécuritaire aura des lourdes conséquences cette année sur la campagne agricole à Boni, dans la région de Douentza et à Boura, dans le cercle de Yorosso, région de Sikasso. C’est du moins ce qu’affirment certains habitants de ces localités. Selon eux, tous les bras valides ont abandonné ces lieux à cause des menaces djihadistes. Par ailleurs, à Bondo dans le cercle de Koro et Sébété dans la région de Banamba, les agriculteurs se disent confiants.

A Boni dans le cercle de Douentza, c’est la peur chez les habitants à l’approche de la campagne agricole. Selon eux, il serait difficile cette année pour les agriculteurs de cultiver leurs champs du fait de la menace djihadiste. « Tous les bras valides sont partis. Il ne reste que les femmes et les vieux. Il y a aussi la peur qui règne dans la ville », déclare un habitant de Boni.
Même constat à Boura, dans le cercle de Yorosso, au sud du pays. Dans cette zone, des sources locales rapportent que la campagne agricole s’annonce très difficile pour les agriculteurs. La psychose s’est installée dans le village, déclare un habitant. « Même quand tu pars dans ton champ, il suffit d’entendre l’arrivée d’une moto seulement pour paniquer. On ne peut pas travailler dans ces conditions », a-t-il confié. L’habitant se demande aussi comment faire pour avoir à manger, sans cultiver.
Contrairement à Boni et à Boura, les agriculteurs de Bondo dans le cercle de Koro sont optimistes quant à la campagne agricole de cette année. Selon eux, les accords locaux signés entre les villageois et les groupes armés ont permis d’instaurer la confiance. « Avec les rencontres qui se font périodiquement, on pense qu’il n’y aura pas de problème cette année entre les différentes communautés », ont-ils rassuré.
A Sébété dans le cercle de Banamba, les présumés djihadistes auraient donné l’assurance aux populations de vaquer à leurs occupations quotidiennes, rapportent des sources locales. Malgré cette assurance, la population invite les autorités de la transition à rétablir la sécurité dans la zone.