Le Mali condamne l’attentat contre « Charlie Hebdo »

Le Mali condamne l’attentat contre « Charlie Hebdo »

Le Mali a dénoncé hier l’attentat contre le magazine satirique français Charlie Hebdo. Cet attentat a fait 12 morts. Pour les autorités maliennes il s’agit d’une ‘ »attaque contre la démocratie et la liberté » .

Dans un communiqué le gouvernement du Mali dit avoir appris avec consternation l’attentat terroriste perpétré contre le journal Charlie Hebdo qui a causé la mort de 12 personnes et blessé plusieurs autres. Dans ce texte le gouvernement « condamne fermement cette attaque contre la démocratie et la liberté ».
Au nom du président Ibrahim Boubacar Keïta et en son nom, il adresse « aux familles des disparus, au président et au gouvernement français, ainsi qu’à l’ensemble de la Nation française, ses condoléances les plus attristées et forme des voeux pour les blessés ».
Le Mali « réaffirme sa solidarité et son engagement résolu aux côtés de la France et de l’ensemble des nations démocrates qui luttent contre le terrorisme, pour la liberté et le respect des droits de l’Homme », conclut le texte.

L’ensemble de la presse malienne condamne l’attentat contre le journal Charlie Hebdo. Pour le président de la Maison de la Presse, ces crimes odieux n’ont d’autres buts que de faire peur aux journalistes dans l’exercice de leur métier. Selon lui, cela doit au contraire les renforcer dans leur conviction de la défense de la liberté d’expression.

Dramane Alou Koné, président de la Maison de la Presse au micro de Sékou Gadjigo.
« Il n’ y a pas de mots pour qualifier mes sentiments, surtout que j’ai connu certains d’entre eux quand j’étais en stage là-bas. C’est une grosse perte pour notre métier, c’est aussi un acte odieux qu’on ne peut pas justifier. Quand on est journaliste, on adhère à des valeurs et les valeurs de la presse sont des valeurs universelles qui vont au-delà des frontières. Aujourd’hui c’est l’ensemble de la presse du monde qui est en deuil qui est brisée, qui est meurtrie, parce que ce qui vient de se passer peut arriver à tout le monde. De Nampala à Paris le terrorisme, c’est partout, les fanatiques sont partout. C’est pour dire que nous sommes très indignés, et en colère, mais ça ne fait que renforcer notre conviction, notre engagement à donner l’information, la bonne information, à nous affranchir des menaces parce que notre premier ennemi, c’est la peur. Si nous avons peur on donnera raison à ces fanatiques. Aujourd’hui nous avons une réunion à 10 heures, avec toute l’association des professionnels de la presse ainsi que l’ambassade de France, on verra ce qu’on peut faire concrètement pour montrer notre indignation et notre soutien aux familles de nos confrères assassinés ».