Sommet G5 Sahel :  « cette rencontre n’apportera aucune innovation » préviennent des observateurs
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Sommet G5 Sahel : « cette rencontre n’apportera aucune innovation » préviennent des observateurs

Un nouveau sommet des chefs d’états du G5 Sahel et le président français Emmanuel Macron se tient ce vendredi 9 juillet par visioconférence. Cette rencontre intervient quelques jours après l’annonce de la reprise de la coopération militaire de la force Barkhane avec l’armée malienne. Au cours de ce sommet, la France apportera des détails sur le réajustement de son dispositif militaire au Sahel.

Au cours de ce sommet les chefs d’États échangeront sur le nouveau type de coopération entre la France et ses alliés du Sahel. Emmanuel Macron profitera de cette rencontre pour expliquer le futur engagement français dans la région du Sahel, un mois après l’annonce de la fin progressive de l’opération Barkhane. Ce retrait prévoit de réduire de moitié le nombre de soldats français au Sahel d’ici janvier 2023 selon Emmanuel Macron.

Des sources proches du dossier affirment que le président français clarifiera la position de la France au cours de ce sommet. Les questions d’opération d’appui, de soutien et de coopération avec les armées des pays qui le souhaitent seront aussi abordées. Quelques semaines plutôt, Emmanuel Macron justifiait ce réajustement de la coopération militaire au sahel par le fait dit-il que « la France ne peut pas sécuriser des zones qui retombent dans l’anomie parce que des États décident de ne pas prendre leurs responsabilités ».

Cette rencontre intervient au moment ou la sécurité se dégrade de plus en plus au Mali au Burkina Faso et au Niger. Les attaques asymétriques, les enlèvements de personnes et leurs biens sont presque devenus monnaie courante dans plusieurs localités de ces pays et surtout dans la zone dite des trois frontières.

« Cette rencontre du G5 Sahel n’apportera aucune innovation » préviennent certains spécialistes des questions de sécurité et développement au Sahel. Selon eux, les pays africains doivent sortir de l’assistanat et poser les vrais jalons d’un partenariat d’alliance avec la France dans la lutte contre le terrorisme.
Boubacar Salif Traoré spécialiste des questions de sécurité et de développement au Sahel

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