Sanctions contre le Mali : la CEDEAO se dit ouverte au dialogue
Koulouba, le 25 janvier 2022 © PresidenceMali

Sanctions contre le Mali : la CEDEAO se dit ouverte au dialogue

La CEDEAO a réaffirmé sa volonté de travailler avec tous ses partenaires pour trouver une solution à la crise politique malienne. Une déclaration faite ce lundi (24/01/22), dans un communiqué, au moment où le président de la commission de l’Union Africaine est en visite dans le pays. Le même jour, le Président du comité de suivi de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger, émissaire de l’Algérie, a été reçu par le Président de la transition, colonel Assimi GOITA.

« Nous avons essentiellement fait une évaluation des derniers développements de la région », a déclaré l’émissaire algérien Delmi Boudejemaa à l’issue des échanges. Il estime que cette évaluation va peut-être permettre de « produire un effet positif sur le Mali mais sur l’ensemble de la région Sahélo-Saharienne ».

Delmi Boudejemaa considère que les sanctions imposées au Mali sont « extrêmement dures ». Il souligne ainsi que le moment est venu pour les parties de se retrouver « autour d’une table et de dialoguer sereinement sur la meilleure manière d’envisager les problèmes et de les régler ».

Résolution de la crise malienne : l’UA propose une durée de prolongation de la transition de 16 mois

Les dirigeants des États membres de la CEDEAO ont aussi appelé ce lundi le Mali à l’organisation d’élections dans un délai raisonnable. La CEDEAO se dit ouverte au dialogue avec tous ses partenaires pour trouver une solution à la crise malienne.

Une autre rencontre sur l’évolution de la transition est programmée ce mardi. C’est entre le président de la Commission de l’Union africaine et les autorités de la transition.

Dans un autre communiqué, l’Union Africaine l’Union africaine a soutenu les sanctions de la CEDEAO, et propose une prorogation de 16 mois maximum. Son Président est arrivé ce lundi à Bamako pour poursuivre sa mission de consultations. Moussa Faki Mahamat devrait rencontrer les autorités de la transition et les acteurs politiques et sociaux du Mali.

Lire aussi : Mobilisation internationale contre les sanctions de la CEDEAO

Au Burkina Faso, des habitants de la capitale soutiennent la junte
Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba est le nouvel homme fort du Burkina Faso. Il est à la tête du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) qui a renversé le pouvoir ce lundi. Le MPSR a suspendu la Constitution et dissout le gouvernement et l’Assemblée nationale. Un couvre-feu est instauré de 21h à 05h. A Ouagadougou, des habitants de la capitale ont manifesté leur soutien à la junte ce mardi (25/01/22).

Correspondance depuis Ouagadougou de notre collègue Martin Kaba, journaliste à Studio Yafa, un média de la Fondation Hirondelle au Burkina Faso :

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Ce nouvel coup d’État dans l’espace CEDEAO va-t-il changer quelque chose concernant les sanctions de l’organisation sous régionale contre le Mali ?

Dr Abdoul Sogodogo, politiste :

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Paul-Henri Sandaogo Damiba est le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), qui assure désormais le pouvoir au Burkina Faso. L’armée du Burkina Faso a mis fin ce lundi au régime du président Roch Marc Christian Kaboré. Dans une déclaration lue lundi à la télévision nationale Burkinabée, le MPSR a suspendu la Constitution et dissout le gouvernement et l’Assemblée nationale. Un couvre-feu de 21h à 05h est aussi instauré sur tout le territoire.