Les travaux du Comité de suivi de l’accord d’Alger ont repris ce matin à Bamako. Ils avaient été suspendus début juillet jusqu’à la fin du mois de ramadan. Toutes les délégations parties prenantes au conflit étaient présentes.

Le représentant spécial de l’ONU, Mongi Hamdi, était absent, tandis que le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, était représenté par son ambassadeur au Mali.

La réunion qui s’est ouverte aujourd’hui est la troisième du Comité de suivi depuis la signature de l’accord de paix et de réconciliation le 20 juin dernier à Bamako. Cette rencontre devra durer deux jours, et ouvre les débats sur le projet de règlement intérieur proposé par la commission de rédaction.

Ce projet de règlement a fait des propositions sur le chronogramme de mise en œuvre de l’accord, mais aussi les quotas sur la représentativité des parties devant siéger au sein du Comité. Lors de la première rencontre, des divergences étaient apparues sur cette question.

En début juillet, les parties avaient demandé une suspension des travaux, le temps, disent-elles, d’avoir des consultations sur les questions qui divisent.
La suspension des travaux devrait en effet permettre aux parties de se consulter et d’harmoniser leurs positions. Un consensus est donc recherché sur le contenu du texte afin de situer les responsabilités et d’impliquer chaque partie dans la mise en œuvre de l’accord.
Au cours de cette réunion du Comité de suivi de l’accord d’Alger, toutes les parties ont exprimé ce matin leur optimisme quant à l’atteinte des objectifs. A l’issue de cette rencontre, les commissions et sous commissions seront mises en place pour que le comité soit opérationnel dés la semaine prochaine. Selon le représentant du chef de file de la médiation, les réunions informelles tenues dans l’intervalle de la dernière rencontre du comité, « ont donné beaucoup d’espoirs ».
L’ambassadeur de l’Algérie au Mali, Nouredine Ayadi, est au micro de Mouhamadou Touré.
« Si nous aurions adopté le règlement intérieur, en ce moment là, nous pourrions déjà mettre en place les commissions prévues par l’accord et les sous-commissions qui pourront entamer probablement dès la semaine prochaine les travaux sur les questions de substance. Il y a eu dans l’intervalle, depuis notre dernière session, une série de consultations informelles, l’équipe de médiation a rencontré simultanément ou chronologiquement l’équipe gouvernementale avec laquelle elle a tenu une réunion sur les questions de fonds. La médiation a aussi tenu une consultation aussi avec la Coordination des mouvements et puis aussi une réunion avec la Plate-forme. Nous pensons que ces consultations ont été extrêmement fructueuses et utiles. Elles ont permis de bâtir les consensus nécessaires qui nous permettrons sans doute de parvenir à des résultats tangibles à la fin des travaux de notre session ».