Nord du Mali : création d’un comité de crise pour ramener la paix.
Une patrouiille d'helico dans le Nord du Mali

Nord du Mali : création d’un comité de crise pour ramener la paix.

Un comité de crise, formé de responsables de l’ONU et d’officiels maliens, a été créé pour ramener la paix dans le nord du pays. L’information sur la mise en place de ce comité a été rendue publique par la Minusma et confirmée par une source gouvernementale. Le comité doit disparaître après une période non déterminée, selon les mêmes sources.

Dans son volet « politique, le comité est formé de responsables de la Minusma et de représentants des ministères maliens de la Défense et des Affaires étrangères ».
Les militaires maliens et ceux de la Minusma composent l’aile militaire du comité de crise. Les deux branches politique et militaire du comité tiennent une réunion quotidienne pour faire « avancer les choses ».
La priorité est de voir chacune des parties en conflit revenir sur les positions qu’elle tenait avant les derniers développements sur le terrain. Selon la Mission onusienne et les autorités maliennes, le comité doit disparaître après une période non déterminée.
Sur le terrain, la situation sécuritaire reste tendue. Mercredi dans la localité de Indelimane, des hommes armés ont tiré sur des éléments appartenant à la Plate-forme, mais aucune victime n’est déplorée.
La médiation internationale a convoqué hier une réunion d’urgence avec les membres de la Plateforme. Le mouvement affirme avoir expliqué à la médiation les circonstances de la présence de certains de ses membres dans la région de Kidal. Selon un de ses responsables, ils « étaient partis célébrer la fête de ramadan dans leurs familles, avec l’accord des responsables de la CMA ». Si la plateforme s’est déclarée prête à cesser les hostilités, elle rejette le retour aux positions antérieures. Aucun compromis n’a été trouvé. Une autre rencontre est prévue aujourd’hui.
Habala Ag Amzata est secrétaire général adjoint de Gatia, membre de la plate-forme. Il a été joint par Issa Fakaba Sissoko.
 » Ils nous ont dit de revenir sur nos positions d’avant. On ne comprend pas cela, et ça ne peut pas se passer comme ça. Si on doit le faire, il faut que la CMA le fasse avant nous. On leur a dit que le 17 mai, quand la CMA a attaqué les positions de l’armée malienne à Kidal, ni la médiation internationale, ni la communauté internationale, n’ont demandé à la CMA de reprendre ses postions antérieures et réinstaller le gouvernement du Mali à Kidal. Cela n’a pas été fait. Donc, cela ne va pas commencer par nous de la Plate-forme. Il ne faut pas que la communauté internationale donne l’impression à la CMA que Kidal est une propriété de la CMA, que Kidal est une zone territoriale de la CMA, qu’elle est intouchable. Et que s’il faut aller à Kidal il faut obligatoirement la permission et l’autorisation des gens de la CMA pour circuler dans la région de Kidal. On leur a dit qu’on ne peut plus continuer sur cet ordre. Nous, nous avons accepté les gens de la CMA dans la région de Gao, à Ménaka, etc. Nous les avons acceptés partout où nous avons nos positions, puisque nous pensons que nous n’avons pas de territoire. Le territoire appartient à tous les Maliens aujourd’hui, on doit y circuler librement « .
Après les discussions avec la Plateforme, la médiation se propose de rencontrer également la CMA et la partie malienne. Mais la médiation ne précise pas la date de ces rencontres. Joint par nos soins, un responsable de la CMA a affirmé que son mouvement est « disposé » à participer à cette rencontre.