Anéfis, une délégation ministérielle est sur place
Distance entre Bamako et Anéfis

Anéfis, une délégation ministérielle est sur place

A Anéfis, la situation semble calme maintenant dans la localité. Mais la ville est toujours contrôlée par la CMA. Cependant une délégation ministérielle est arrivée ce soir à Anefis. Cette délégation est composée de trois ministres. De sources locales, les populations de Kidal ont manifesté ce matin contre l’arrivée de ces ministres.

Écoutons cet habitant de Kidal joint au téléphone ce matin avant l’arrivée des ministres à Anéfis par Ayouba Sow :

« La situation est calme. La ville s’apprête à accueillir aujourd’hui une délégation ministérielle avec des délégations de la Plateforme venues de Bamako et de Gao, ainsi que celle de la CMA venue de Kidal. C’est dans le cadre d’une rencontre qui est déjà prévue après celle de Bamako d’avant la fête. C’est toujours dans le cadre de la réconciliation et du rapprochement entre la CMA et la Plateforme. Les populations sont dans une situation très difficile. Tout le monde est d’accord pour l’arrivée des ministres. Mais il y a un petit couac au niveau de Kidal. Aujourd’hui à Kidal, il y a eu une petite manifestation ce matin. Des gens ont protesté contre la venue de ces ministres. C’est un peu dommage, mais c’est aussi une réalité de ce qui se passe ».

La Coordination des Mouvements de l’Azawad a confirmé l’arrivée de la délégation ministérielle à Anéfis ce soir. Toutefois ce matin la Coordination disait n’être pas au courant de la visite de la délégation ministérielle dans la localité. Cependant, selon les responsables de la Coordination, « la rencontre qu’elle a tenue avec la Plateforme à Bamako s’est bien déroulée » même si ajoute-t-elle, « tous les responsables de la Plateforme n’étaient pas sur place ». Selon le porte-parole de la CMA, « les deux parties se sont engagées à respecter le cessez-le-feu et à retourner aux positions qu’elles occupaient avant la signature de l’accord de paix le 20 juin dernier ».
Almou Ag Mohamed porte-parole de la CMA :
« La tension est de moins en moins tendue. On a eu quand même un contact très fructueux avec nos frères de la Plateforme à Bamako. Mais nous déplorons l’absence des principaux décideurs. Cette absence est due à certaines raisons qu’on ignore jusque-là. Mais il a été décidé à Bamako la cessation des hostilités, le retour aux positions du 20 juin et le retour aux discussions. Sur le terrain c’est très calme. Il y a des échanges entre les bases de la CMA et de la Plateforme pour justement trouver une issue favorable à la mise en œuvre de l’accord ».
La Plateforme, elle, confirme le départ de la délégation ministérielle à Anéfis.
Elle affirme aussi que « sa rencontre tenue à Bamako avec la CMA est un grand pas dans la mise en œuvre de l’accord de paix ».
Mohamed Ould Mataly député élu à Bourem, membre de la Plateforme est joint au téléphone par Ayouba Sow :
« Ça a été une rencontre porteuse parce que la CMA a reconnu ouvertement devant la médiation et la communauté internationale la nécessité de rencontrer la Plateforme pour discuter de nos problèmes intérieurs. Déjà ça c’est une première, parce que la CMA avait toujours refusé de siéger en présence de la communauté internationale, de la médiation avec la Plateforme. Cette fois-ci l’équivoque a été levée. Ils ont aussi accepté de retourner dans les différentes sous commissions et commissions pour l’application de l’accord. Avec les pourparlers qui ont commencés à Anéfis il y a un moment donné avant la rencontre avec la CMA, une rencontre qu’on a tenue à Bamako, et cette nouvelle idée du gouvernement d’aller sur le terrain, c’est toujours pour favoriser le dialogue entre les maliens et les parties maliennes. Parce que tout le monde a signé l’accord en réclamant qu’il est malien. Moi je trouve que c’est une bonne démarche ».

On l’a appris ce soir, une rencontre se tient en ce moment même entre la Plate-forme, la CMA et la délégation ministérielle qui vient d’arriver à Anefis. Les discussions portent sur la cessation des hostilités, le retour aux positions du 20 juin et le retour aux discussions. Cette information a été donnée par Almou Ag Mohamed, porte parole de la CMA.