Les évadés du camp 1 recherchés par les forces de sécurité
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Les évadés du camp 1 recherchés par les forces de sécurité

Neuf évadés du camp 1 de la Gendarmerie nationale à Bamako sont dans la nature. Ces prisonniers ont pris la fuite hier matin après avoir forcé le cadenas de leur cellule. Parmi eux, certains militaires qui seraient des proches de l’ex-putschiste Amadou Haya Sanogo. Les enquêtes sont en cours pour retrouver ces évadés.

Il s’agit de sept militaires, un élève inspecteur et 1 civil. Ces prisonniers se sont tous évadés hier matin après avoir forcé le cadenas de leur cellule. Parmi les évadés, certains seraient des ex-putschistes proches du capitaine Amadou Haya Sanogo.

De sources sécuritaires, ils ont bénéficié d’une aide extérieure qui leur a permis d’obtenir une barre de fer pour forcer le cadenas de la cellule. Ces individus ont ensuite pris la fuite, selon nos sources, « après avoir neutralisé un garde puis braquer et désarmer la sentinelle de faction à la grande porte du camp ». Ils sont en possession de deux armes, deux véhicules et une moto.

Ces évadés sont recherchés par la Gendarmerie et les forces spéciales maliennes. En attendant, des gendarmes soupçonnés de les avoir aidés seraient en interrogatoire.

Pendant que les forces de sécurités recherchent les évadés à Bamako, dans la région de Mopti la population de la commune de Djougané, elle, vit dans la panique. Après l’attaque du vendredi dernier qui a coûté la vie au maire adjoint de la commune, la psychose règne maintenant au sein de la population. De sources locales, « tous les fonctionnaires de l’état ont abandonné la commune pour se réfugier à Koro, chef-lieu de cercle ». Le maire de la localité qui s’est aussi réfugié à Koro affirme que « des ratissages sont en cours, mais pour l’instant aucun suspect n’a été arrêté ».
Harouna Belème est le Maire de la commune rurale de Diougané. Il est joint au téléphone par Ayouba Sow :
« Au niveau de la population de Dounapin, c’est l’indignation. À l’intérieur de la commune, c’est la psychose générale. On ne se sent pas en sécurité. Les assaillants sont toujours à moto et ils peuvent à tout moment s’infiltrer et passer inaperçu aux yeux de l’armée. Après l’attaque, les autorités ont déserté la commune notamment le sous-préfet et le maire. Tous les représentants de l’état qui étaient là-bas, que ça soit au niveau du CAP dont le directeur à replier avec ses conseillers. Au niveau de la mairie aussi, tout est arrêté. Le secrétaire général, le maire, tout le monde est parti. Les enseignants sont tous rentrés. En tout cas, l’état n’existe pas là-bas. Maintenant il y a l’armée qui est sur place et qui est en train de faire les ratissages. L’armée est à Douna, l’armée est aussi à Diougané. L’armée patrouille vraiment. Pour le moment, je ne suis pas au courant de l’arrestation de suspect ».