Frontière Mali-Guinée : une dizaine de morts dans des affrontements entre orpailleurs
Site d'orpailleurs à Kangaba

Frontière Mali-Guinée : une dizaine de morts dans des affrontements entre orpailleurs

Au moins quatre éléments des forces de sécurité maliennes ont trouvé la mort suite aux affrontements entre orpailleurs de Gnaouléni dans le cercle de Kangaba et ceux de Balandougou en territoire guinéen. Les deux villages se rejettent la responsabilité des violences. Toutefois, des sources locales indiquent que ce n’est pas la première fois que les deux villages s’affrontent pour un site d’orpaillage situé dans la zone. Aujourd’hui un calme relatif semble régner dans la localité, après l’envoi par les autorités maliennes d’éléments de forces de sécurité.

Du côté guinéen on affirme que les assaillants ont riposté à une agression des habitants du village de Gnaouleni. Alors que ces derniers estiment qu’ils ont été « délibérément attaqués » par les habitants guinéens de Balandougou. Selon le préfet du cercle de Kangaba, d’où relève le village de Gnaouléni, des hommes armés en provenance de Balandougou ont attaqué le village dimanche dernier.
Il précise que les assaillants sont arrivés alors qu’une bonne partie du village était sur les sites d’orpaillage. Ils ont tué trois personnes et blessés trois autres avant de brûler les huttes et les cases du village. Le lendemain lundi, les mêmes assaillants ont tendu une embuscade contre un détachement de la gendarmerie nationale dépêchée sur les lieux.
Quatre éléments des forces maliennes ont été tués, selon un communiqué de l’armée qui indique que les victimes ont reçu des tirs de ressortissants guinéens. Les affrontements sont récurrents entre les villages de Balandougou et Gnaouléni situés aux frontières guinéenne et malienne. Les deux villages revendiquent la paternité d’un site d’orpaillage.

Les autorités des deux pays se rejettent la responsabilité de ces affrontements. Du côté guinéen, le ministre de la sécurité explique que ses « services ont rapporté que les chasseurs maliens, une fois dans la zone aurifère, auraient descendu le drapeau guinéen et l’auraient brûlé ». « Ce comportement aurait mis le feu aux poudres », ajoute Abdoul Kabele Camara, ministre guinéen de la sécurité, cité par RFI.
Le calme est revenu à Gnaouléni, selon les autorités locales. Les habitants qui s’étaient réfugiés dans la brousse sont de retour. Selon le préfet du cercle de Kangaba, qui était mardi en visite dans le village, les forces de défense et de sécurité sont sur place pour protéger les populations et apaiser les tensions.
Issa Koné, préfet du cercle de Kangaba :

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