L’esclavage moderne existe dans tous les secteurs du travail au Mali, selon Amnesty International
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L’esclavage moderne existe dans tous les secteurs du travail au Mali, selon Amnesty International

Plus de 40 millions de personnes étaient victimes de l’esclavage moderne dans le monde en 2016. Parmi elles, 25 millions subissaient des travaux forcés et les 15 autres victimes de mariages forcés. Ces chiffres publiés hier ont été recensés par l’Organisation internationale du Travail (OIT) et la Walk Free Foundation en partenariat avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Selon Amnesty International, ce phénomène est une réalité au Mali et se vit dans plusieurs domaines.

Ce rapport souligne que les femmes et les filles sont affectées de manière disproportionnée par l’esclavage moderne. Elles représentent 71% du taux, soit près de 29 millions. Le document révèle aussi que 99% des victimes du travail forcé dans l’industrie du sexe à des fins commerciales et 84% des victimes de mariages forcés sont des femmes.
Ainsi, les statistiques des cinq dernières années indiquent que 89 millions de personnes ont été soumises à diverses formes d’esclavage moderne pour une période allant de quelques jours à cinq ans. Cette pratique serait liée à la discrimination, aux inégalités et à une tolérance choquante face à l’exploitation des personnes dans le monde.
L’Organisation Internationale du Travail a aussi publié une étude en parallèle sur le travail des enfants. Ce document soutient qu’environ 152 millions d’enfants âgés de 5 à 17 ans étaient victimes du travail des enfants en 2016.
L’OIT prévient également que les Objectifs de développement durable ne pourront pas être atteints dans ces conditions. Ses responsables appellent donc à une plus grande mobilisation face à ces situations.

Au Mali, cet asservissement existe dans tous les secteurs du travail, selon les organisations de défense des droits de l’homme. Toutefois, Amnesty International Mali regrette que la plupart des concernés ne soient pas conscients de leur situation.
Mohamed El béchir Sangaré chargé des affaires juridiques à Amnesty International Mali :

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