Deux soldats burkinabés de la Minusma morts dans un attentant à Ber
Une patrouille de la MINUSMA à TOMBOUCTOU

Deux soldats burkinabés de la Minusma morts dans un attentant à Ber

Deux soldats burkinabés de la force de la Minusma ont été tués hier. L’attentat suicide a fait également quatre blessés à Ber, dans la région de Tombouctou. Dan un premier temps, le bilan était de un mort mais un des militaires blessés a succombé à ses blessures, ce qui porte le nouveau bilan à deux morts et quatre blessés.

Les jihadistes ont procédé à un attentat à la voiture piégée contre le camp de la Minusma à Ber situé à 60 km de Tombouctou. Le camp visé par les jihadistes est tenu par des soldats burkinabé, « Un véhicule piégé s’est introduit à vive allure dans le camp. Il y a eu une grande explosion », selon les premiers témoignages.
David Gressly, représentant spécial adjoint de l’Onu au Mali s’est indigné. Selon lui, « cette violence est insensée ». La Minusma paye un prix trop élevé alors que ses membres sont ici pour assurer le retour à la paix et à la stabilité ».
C’est la troisième opération jihadiste cette semaine contre la Minusma . Ily a quelques jours un véhicule des forces onusiennes a sauté sur une mine dans le Nord-Est blessant trois occupants. En fin de semaine un autre véhicule a sauté sur un mine blessant un casque bleu.
Joint par nos confrères de RFI, le Représentant spécial adjoint de l’ONU au Mali a dénoncé cette attaque, et estime qu’il faut plus de moyens pour renforcer la mobilité des troupes onusiennes. David Gressly espère que « cette situation va changer avant d’ici la fin de l’année ».
« On devient de plus en plus sensible pour certains groupes. Cela pose un problème, et la Minusma est en train de prendre des mesures nécessaires pour faire face à ce défi. On a un manque de moyens, notamment d’hélicoptères. Cela pose toujours un problème pour notre mobilité. On n’a pas encore toutes les forces qui étaient prévues : on n’a que 8.000 militaires et quelques sur les 11.200 prévus. On attend toujours d’autres éléments qui viendront dans les mois à venir. J’espère que d’ici la fin de l’année cette situation va changer. Mais pour l’instant ça demande beaucoup pour nos forces qui sont déjà sur le terrain et qui doivent faire face à tous les défis ».