Fête de ramadan : les déplacés du centre à Bamako ne sont pas restés en marge
Des déplacés du centre dans leur camp (image d'archives)

Fête de ramadan : les déplacés du centre à Bamako ne sont pas restés en marge

La communauté musulmane du Mali a célébré ce lundi 03 juin la fête de l’Aïd el fitr. Elle consacre la fin du mois de ramadan et 30 ou 29 jours de jeûne et de dévotions. Cette année des centaines de personnes célèbrent la fête hors de leurs localités. La plupart originaire du centre du pays, ces déplacés ont quitté leurs localités à cause de l’insécuritaire et des violences communautaires. Grâce l’esprit de solidarité des autorités et de certaines bonnes volontés, ils ont pu féter dans la joie et la communion.

Au nombre de plus d’une centaine c’est dans un centre de formation d’un quartier de la capitale que ces déplacés ont célébré l’aîd el fitr. Sur le visage de beaucoup d’entre eux se lisaient le soulagement et le réconfort. Abdoulaye Amadou Bolly, porte-parole des déplacés salue les efforts de toutes les bonnes volontés. «Nous rendons grâce à Dieu. Nous avons de l’aide. Du riz, du sucre, des habits. Le gouvernement aussi nous a offert deux bœufs pour que nous puissions passer une bonne fête», a-t-il déclaré, ajoutant qu’il faut vraiement rendre grâce à Dieu. « Mëme si j’aurai souhaité fêté chez moi mais aujourd’hui on doit remercier le Tout-puissant et les fidèles musulmans pour leur aide ».

Après avoir passé plusieurs mois dans des espaces publics et dans des conditions très précaires, ces déplacés du centre sont aujourd’hui logés dans un centre de formation dans un quartier populaire de la capitale. Tedy Barry, ménagère juge acceptables les nouvelles conditions. « Ici c’est mieux que là où on était, car il y a de l’eau et l’électricité ici. Nous rendons grâce à Dieu.ça commence à aller petit à petit. C’est vrai que ça peut jamais être comme si nous étions chez nous », affirme-t-elle laissant apparaître un petit sourire sur le coin des lèvres.

Ces déplacés sont pour la plupart venus des cercles de Koro Bankass et Banadiagara où des violences communautaires ont fait des centaines de morts. Depuis mi-décembre. Leur veux le plus ardent est de voir le Mali retrouver sa stabilité et qu’ils puissent retournés dans leurs localités respectives.

Dans le cercle de Bandiagara d’où sont originaires certains de ces déplacés, les fidèles ont prié pour la fin des violences dans le centre en particulier et au Mali en général Selon l’imam de la mosquée de la ville de Bandiagara, « c’est par nos actes de tous les jours que nous allons retrouver la paix »
Ambakan Ouloguem

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