Circulation des motos et  pick-up dans des localités : les populations divisées sur la levée de la mesure d’interdiction
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Circulation des motos et pick-up dans des localités : les populations divisées sur la levée de la mesure d’interdiction

Suspension de la mesure d’interdiction de circulation des motos et véhicules pick-up pendant la journée. La décision a été prise la semaine dernière par le chef d’Etat-major des armées, Général de division Abdoulaye Coulibaly. La levée de la mesure, qui concernait certaines localités du Centre et du Nord du pays, est diversement appréciée par les populations.

La mesure d’interdiction concernait les régions de Ségou, Mopti et de Tombouctou. Pour les autorités, il s’agit une « mesure préventive » afin de « lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent » dans ces localités. Dans un communiqué rendu public le jeudi 8 août dernier, il est désormais permis à ces engins de circuler uniquement pendant la journée. Mais de 18h et 06h du matin, l’interdiction est toujours maintenue, précise le document. Selon le communiqué du chef d’Etat major des armées, les motos et les pick-up non identifiées qui circulent dans ces localités « seront traités comme des cibles militaires ».
Il faut rappeler que l’interdiction de circulation des motocyclistes et des véhicules pick-up a été adoptée en février 2018 par le chef d’Etat-major général des armées. Si elle était appréciée par certains, pour d’autres « il s’agit d’une mesure qui a fortement impacté la mobilité des personnes et l’économie des localités concernées ».
A l’époque, la mesure n’avait pas fait l’unanimité chez les populations concernées. Pour les plus hostiles, il s’agit d’une mesure qui empêche de vaquer librement à ses occupations. Quand on sait que les engins à deux roues constituent le principal moyen de déplacement pour se rendre aux champs ou à la foire.
Les habitants des zones concernées sont partagés après l’annonce de la mesure de suspension. Si certains y voient une aubaine afin de relancer leurs activités d’autres pensent que ça peut être source d’insécurité pour les populations.
Écoutons ces réactions recueillies à Youwarou, une des localités concernées par la mesure :

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