Grogne des agents de santé face au Covid-19 : après Kayes, Kati et Point G réclament « plus de moyens »
Une vue de la porte d'entrée du CHU Point G( image d'illustration)

Grogne des agents de santé face au Covid-19 : après Kayes, Kati et Point G réclament « plus de moyens »

Les agents de santé ne décolèrent pas contre les autorités sanitaires au Mali. Après Kayes, les comités syndicaux du CHU de Kati et Bamako dénoncent à leur tour « le manque de matériels de travail dans la lutte contre le Covid-19 ». A travers un point de presse tenue ce mardi, ces travailleurs de santé tirent la sonnette d’alarme et interpellent les autorités. Ils n’excluent pas « une grève dans les jours à venir si les conditions de travail ne sont pas améliorées. »

Pour les responsables des syndicats du CHU de Kati et Bamako, les agents de santé sont « sous équipés pour faire face à la pandémie du Covid19 ». A titre d’exemple, « un médecin n’a droit qu’à10 voir 15 masques pour le mois », nous expliquent-ils. « Il a fallu notre insistance pour que le Point G puisse initier aujourd’hui la formation de tous les agents. Au niveau de l’Hôpital, le bloc opératoire est fermé, le service de réanimation réservé aux malades du Covid-19 est fermé. Alors qu’on ne peut pas faire la chirurgie sans réanimation », explique Fousseyni Coulibaly, Secrétaire général du Syndicat national de santé et de l’action sociale du CHU du Point G. « Toute chirurgie peut nécessiter une réanimation. Le Mali enregistre 23 décès dus Covid-19, combien des malades décèdent faute de réanimation ? », s’interroge le syndicaliste.

En plus du manque d’équipements sanitaires, les syndicalistes réclament la sécurité du personnel sanitaire et le payement des arriérés de salaire de certains travailleurs de CHU. « Il faut vraiment une nouvelle ère de gestions hospitalières. L’octroi et l’augmentation substantielle de primes de fonction spéciale, de prime de monture. Il faut parachever le processus d’intégration dans la fonction publique de l’Etat du personnel contractuel dont les dossiers ont déjà été traités en tenant compte de leur nouvelle situation administrative. Il faut également rendre effective la prise en charge gratuite des soins médicaux en médicament du personnel sociaux sanitaires », revendique Fousseyni Coulibaly, Secrétaire général du Syndicat national de sante et de l’action sociale du CHU du Point G.

Cette sortie des comités syndicaux CHU de Kati et Bamako intervient après celle de Kayes. Ils réclament tous « une meilleure prise en charge du personnel sanitaire dans la lutte contre la maladie du Covid19 ».
Pendant ce temps, le ministre de la santé et des affaires sociales était face à la presse ce matin pour présenter le projet « Accélérer les Progrès vers la Couverture Sanitaire Universelle », PACSUS. Michel Sidibé n’a pas souhaité s’exprimer sur les revendications des travailleurs. Mais selon lui, le présent projet vise à « améliorer la santé de la femme et des enfants issus des différentes communautés. » Ce projet, d’une durée de 5 ans, va coûter plus de à 89 millions de dollars américains.
Écoutons la réaction de Michel Hamala Sidibé, ministre de la santé :

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