Bousculade Mina : le Comité de crise des agences de voyages à la Mecque envisage des tests ADN
Photo d'illustration

Bousculade Mina : le Comité de crise des agences de voyages à la Mecque envisage des tests ADN

Bousculade dramatique de la Mecque. Aucune évolution du bilan des maliens victimes de cette tragédie depuis le 28 octobre dernier. Le comité de crise a décidé toutefois de retourner à la Mecque le 20 novembre prochain pour poursuivre les recherches. La cellule d’écoute et d’orientation elle s’apprête à mettre un terme à ses activités.

A ce stade, le bilan n’a toujours pas évolué depuis le 28 octobre dernier date du retour de la délégation malienne à la Mecque. Ses responsables estiment qu’il y a encore des disparus sur le territoire saoudien. Le dernier décompte communiqué par le comité de crise faisait état de 308 morts, 3 blessés et 64 disparus.

Ce comité de crise des agences de voyage a fait le tour des hôpitaux et des morgues de la Mecque quotidiennement pour recenser les victimes et des blessés. Mais ses responsables ont du rentrer au Mali suite à des contraintes administratives. Depuis lors, aucune nouvelle n’a été communiquée sur le sort des pèlerins maliens disparus. Aujourd’hui, le comité a annoncé son retour à la Mecque le 20 novembre prochain pour continuer les recherches.

Parallèlement à ce comité, la cellule d’écoute et d’orientation qui s’était créée spontanément, a annoncé cette semaine qu’elle s’apprête à mettre un terme à ses activités. Cette initiative a permis de soutenir les familles dans la recherche de leurs proches disparus.

Pour l’heure le gouvernement, demeure silencieux. Les dizaines de familles sans nouvelle attendent toujours des informations sur la situation de leurs parents.

Le comité de crise des agences de voyage a organisé une conférence de presse ce matin pour faire le point de la bousculade. La commission identification des corps va pour poursuivre ses recherches. Le comité souhaite aussi avoir la permission des parents des disparus d’effectuer des tests ADN afin d’identifier les corps. Amadou Maiga président du comité de crise des agences de voyage interrogé par Imirana Kilou Maiga :

« Nous avons fait un travail plus d’un mois à la Mecque. Maintenant que nous sommes de retour, nous avons jugé opportun d’informer le résultat provisoire que nous avons pu obtenir de nos recherches. Ce résultat provisoire à la date du 28 octobre se présente comme suit : 308 décès, 64 disparu, et 3 blessés encore hospitalisés. Donc il y a une mission qui doit retourner vers le 20 novembre pour poursuivre les recherches de ce qui reste des disparus. Nous allons procéder par les mêmes méthodes. Bon sauf que maintenant on a souhaité quand même que les parents de ces disparus puissent nous donner des éléments pour pouvoir faire des tests ADN soit une prise de sang ou des cheveux des parents qu’on pourra donner à l’administration Saoudienne qui a des possibilités de faire des tests ADN là-bas. Bon nous avons des pistes parce qu’après nous, il y a des gens qu’on a retrouvé. Mais nous ne savons pas exactement quel nombre. Nos anciennes pistes, on peut les améliorer et puisque maintenant le volume diminue, il y a moins de papier, nous pensons que les recherches seront encore plus faciles« .

Suite à cette bousculade de Mina, une cellule d’écoute et d’orientation a été mise en place par des jeunes bénévoles. Après un peu plus d’un mois d’activité, elle est sur le point d’arrêter. Selon ses responsables, l’équipe attend le dernier bilan de la bousculade pour boucler sa mission. Nabou Traoré membre de la cellule d’écoute et d’orientation de Mina jointe au téléphone par Assetou Kanté :

«On a pu aider, soulager beaucoup de familles. On a vraiment été là pour les écouter, les aider à contacter les hôpitaux sur place, relier les informations, centraliser surtout les informations à travers le groupe sur Facebook. Le rôle principal de la cellule était d’écouter les familles, les orienter vers les informations qu’on pouvait retrouver sur les réseaux sociaux et les informations qu’on pouvait avoir de part et d’autre avec des personnes qui étaient plus informées. On a eu quelques difficultés, notamment au début de la mission. Contacter les hôpitaux à Mina était assez compliqué parce que très peu d’hôpitaux répondaient. Et on s’est très vite rendu compte que malheureusement ils étaient plus dans l’identification des morts qu’autre chose. Et je pense que c’est pour ça qu’on avait du mal à les contacter. On attend ce dernier bilan pour vraiment clôturer la mission».