Revaloriser les légitimités traditionnelles : un moyen de « restaurer l’autorité de l’État »
Koulouba/Bamako, le 18‎ ‎juillet ‎2022 📷 Presidence Mali

Revaloriser les légitimités traditionnelles : un moyen de « restaurer l’autorité de l’État »

Les chefs traditionnels demandent la reconnaissance de leur statut dans la nouvelle constitution. Ils l’ont fait lors d’un Forum sur la paix et la sécurité.

Cette rencontre des légitimités traditionnelles s’est tenue à Bamako, du 08 au 09 octobre 2022. Elle avait pour thème “Sécurité, Paix et Développement”. Pour les organisateurs, l’objectif est d’impliquer les chefferies transitionnelles et coutumières à la construction de la paix et du vivre ensemble. À l’issue de la rencontre les participants ont recommandé la remise aux chefferies traditionnelles une lettre de noblesse. « Renforcer les échanges d’expérience entre les différents chefs traditionnels, l’identification des voies et moyens permettant de réhabiliter les chefferies traditionnelles dont l’autorité aujourd’hui est laminé par plusieurs facteurs », explique Mohamed Ag Elmoctar rapporteur.

A ces recommandations s’ajoutent, la revalorisation des chefferies traditionnelles. De ce fait, Mohamed Ag Elmoctar préconise « la dépolitisation de la fonction de chefferies traditionnelles et retrouver ses valeurs de neutralité, d’équité, de justice et d’équidistance. L’inscription d’un programme d’appui aux chefferies traditionnelles dans le programme présidence d’urgence. La création d’un haut conseiller de la chefferie ».

Restaurer l’autorité de l’État

Pour des spécialistes, la revalorisation des chefferies traditionnelles permettra à l’État de restaurer son autorité sur l’ensemble du territoire national. « Dans la nouvelle constitution, il est important de prendre en compte cet aspect-là pour que dans les années à venir nous ne revenions plus en arrière pour essayer de recadrer la fonction des autorités traditionnelles » soutient Dr Yacouba Dogoni sociologue. Pour lui, « en essayant de revaloriser leur statut cela permettra à l’État de renforcer son rapport avec ces autorités traditionnelles ».

À noter que plus de 400 participants dont des chefs traditionnels nigérians, ivoiriens, sénégalais, de la Mauritanie ont pris part à cette rencontre.