Reprise de l’exportation de produits ivoiriens : le soulagement des consommateurs et l’indifférence des importateurs
Marché de Médine à Bamako, credit photo Studio Tamani/Fondation Hirondelle

Reprise de l’exportation de produits ivoiriens : le soulagement des consommateurs et l’indifférence des importateurs

Les autorités ivoiriennes ont annoncé hier la levée de la suspension temporaire de l’exportation de certains produits. Il s’agit de la banane plantain, du manioc et ses dérives ainsi que l’igname. Si la nouvelle est accueillie comme un soulagement pour les consommateurs maliens, c’est un non-événement pour des importateurs.

Le collectif national des acteurs des marchés du Mali affirme que cette décision profite plus aux ivoiriens. Des paysans maliens vont désormais cultiver ces produits importés pour assurer l’autosuffisance alimentaire.

« Cette réouverture des frontières arrange plus les ivoiriens que les maliens. Les bananes plantains et autres produits qui proviennent de la-bas, c’est nous qui déboursons de l’argent pour acheter et pourtant on a la possibilité de les cultiver ici », explique Souleymane Konaté dit Bakoré secrétaire général du collectif.

Des consommateurs soulagés

C’est un ouf de soulagement pour des consommateurs qui espèrent une baisse des prix de la banane plantain, de l’atieke et de l’avocat.

« La frontière est rouverte nous pouvons manger l’avocat et la banane plantain à notre guise, je viens d’acheter le tas de trois bananes plantains à 100f », se réjouit cette consommatrice. «Nous sommes contents, et on peut en consommer à notre guise», se réjouit cette autre dame qui raffole la banane plantain et l’avocat.

« J’achetais l’attiéké à 400 francs le Kg, ensuite 500f , l’ avocat et la banane plantain étaient un peu chers, mais maintenant avec cette réouverture, les prix vont diminuer», conclut cette dernière.

Même si l’interdiction a été levée, l’exportation des produits cités reste soumise à une autorisation préalable ajoute la note. Signalons qu’à cause de cette restriction beaucoup de commerçants ont perdu leurs marchandises restées bloquées en Côte d’ivoire.