2024, une année record en chaleur, selon l’Organisation météorologique mondiale
Fleuve Niger, sur la route de Dougoulakoro, un quartier périphérique de Bamako, le 6 juin 2022 📷 Studio Tamani/Fondation Hirondelle

2024, une année record en chaleur, selon l’Organisation météorologique mondiale

L’Organisation mondiale de la météorologie annonce que l’année 2024 sera probablement la plus chaude de l »histoire de l’humanité. Il a présenté son rapport ce mardi 19 mars à l’ONU intitulé «l’état du climat mondial en 2023». Il ressort du document que la température moyenne en surface de la terre a grimpé à 1,45° Celsius de plus que les niveaux pré-industriels de 1850-1900.

Soumana Coulibaly, expert en changement climatique. Il explique que les possibles conséquences de cette hausse de température sont « les vagues de chaleur, les inondations, les sécheresses, les feux incontrôlés, entre autres». Il énumère quelques dispositions qui peuvent amoindrir les effets de ce dérèglement du climat au Mali. « Pour le cas du Mali, nous avons des zones de production qui pourront beaucoup, en tout cas, nous permettre de faire face à la hausse de chaleur », estime M.Coulibaly. « Nous avons deux grands fleuves, le fleuve Sénégal, le fleuve Niger et leurs affluents; surtout le bassin du delta central du Niger, qui sont des zones de production qui pourront nous permettre de produire suffisamment pour vraiment nourrir notre population », poursuit-il, tout en rassurant « nous ne sommes pas à ce niveau, mais par endroits, des zones à l’extrême nord, notamment dans les régions du nord et une partie de la région de Kayes, qui sont entre guillemets classées zones rouges en termes de production lorsque la chaleur augmente ».

Les paysans et les éleveurs fortement impactés

Le changement climatique a entravé les activités des paysans et des éleveurs dans certaines régions du pays. C’est le cas dans la région de Nioro du sahel. « Ici, à Nioro, tout a changé. Les conditions de production des paysans ne sont pas les mêmes. La sédentarisation des éleveurs devient difficile. Le prix des denrées alimentaires augmente de jour en jour. Il pleuvait dans la zone jusqu’à 600 mm de pluie par an. Mais actuellement, avec ce changement climatique, on a difficilement 500 mm de pluie par an», souligne Niamankolo Diabaté, directeur régional de l’agriculture de Nioro du Sahel.

Il faut rappeler que la crise climatique peut entraîner d’autres crises comme l’insécurité alimentaire, les déplacements des populations, la perte des végétaux et des animaux