Deux ans après IBK, les acteurs politiques divisés sur le bilan de la transition
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Deux ans après IBK, les acteurs politiques divisés sur le bilan de la transition

Le 18 août 2020, suite à de nombreuses manifestations contre le régime d’Ibrahim Boubacar Kéita, un groupe de militaires s’empare du pouvoir. Quel bilan les acteurs politiques dressent-ils deux ans après ces événements?

Le cadre d’échange pour une Transition réussie estime que « rien a bougé » pratiquement depuis deux ans. Mais qu’à cela ne tienne, les responsables souhaitent la réussite de la transition comme l’indique le nom de leur regroupement. «Après deux ans, nous ne pouvons pas dire qu’enfin, le malien mange à sa fin, on ne peut pas dire que le malien paye moins chèr l’eau et l’électricité. De jour en jour la vie des concitoyens devient très compliquée» regrette Ibrahima Tamega, porte-parole du cadre d’échanges des partis et regroupements de partis pour une Transition réussie. « On veut que la transition réussisse sur la base de la vérité et non la base du populisme ou de la propagande » ajoute-t-il. Il reconnait cependant qu’il y a eu des efforts sur le plan sécuritaire.

Des efforts à faire, malgré les avancées enregistrées

Le parti Union pour la sauvegarde de la République, USR, pense que la transition mérite d’être accompagnée surtout sur le plan sécuritaire. « Aujourd’hui on ne peut pas s’attaquer aux camps militaires tranquillement. Les équipements que nous venons de recevoir et qu’on continue de recevoir depuis deux ans nous enchante et donne la force de continuer à suivre la transition », argue Nouhoum Togo, président du parti. Il ajoute que les difficultés constatées çà et là peuvent être surmontées. Pour lui, « des avancées ont été enregistrées dans beaucoup de domaines ». Même s’il reconnait qu’ « au niveau de la lutte contre la corruption, et la justice, il y a es efforts à faire». Le président du parti USR donne une note de 14 sur 20 aux autorités de la transition.

Cet anniversaire arrive à un moment où le chef du gouvernement Choguel Kokalla Maïga a été mis en repos forcé par son médecin personnel. Il a eu lieu également dans une période de graves tensions entre le Mali et la France. Bamako a accusé devant les Nations Unies Paris de soutenir les groupes terroristes.