Mali : le diplomate Moctar Ouane nommé à la tête de la Primature pour 18 mois
Moctar Ouane, Premier ministre de la Transition

Mali : le diplomate Moctar Ouane nommé à la tête de la Primature pour 18 mois

Moctar Ouane est le nouveau Premier ministre du Mali. L’ancien ministre des affaires étrangères sous le régime d’Amadou Toumani Touré, de 2004 à 2009, a été désigné ce dimanche 27 septembre 2020 pour la période transitoire de 18 mois. Après cette nomination d’un premier ministre civil qui avait été demandée par la CEDEAO, certains Maliens s’attendent maintenant à la levée des sanctions contre le Mali. Toutefois, d’autres conditions posées par l’organisation sous-régionale ne sont pas encore satisfaites.

Agé de 64 ans, Moctar Ouane devient ainsi le 3ème homme fort du Mali, après le Président de la transition, Bah N’Daw et son Vice-président, colonel Assimi Goita. Ces deux derniers ont été investis vendredi dernier à Bamako. Il faut « un cadre efficace, un fin connaisseur de l’appareil d’état doté des connaissances et compétences nécessaires pour redresser le pays » à la tête de la Primature, avaient déclaré ce dimanche dans la matinée certains observateurs quelques heures avant la nomination du Premier ministre.

Cette nomination d’un Premier ministre civil était une des conditions posées par la CEDEAO pour lever les sanctions contre le Mali. La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest a aussi demandé la publication du document final de la charte de la transition et la dissolution du CNSP. Les responsables du Comité National pour le Salut du Peuple ont confirmé ce dimanche  27 septembre 2020 leur volonté de dissoudre leur comité. Toutefois, ils précisent que cette dissolution ne peut être faite qu’après la mise en place de tous les organes de la transition. Après les nominations du Président, Vice-président et Premier ministre, il reste maintenant la formation du gouvernement et la mise en place du conseil national de Transition.
Quant à la libération des personnalités civiles et militaires détenues à Kati depuis le 18 août dernier, aucun responsable du CNSP joint par Studio Tamani n’a voulu réagir sur la question. Rappelons aussi que le Mali reste toujours sanctionné par la CEDEAO.

Pour des experts, le rétablissement rapide de la sécurité sur l’ensemble du territoire, la refonte de l’éducation, l’organisation des élections et le redéploiement des services sociaux de base sont entre-autres priorités auxquelles le prochain gouvernement doit s’atteler. Selon eux, « il est aussi impératif d’avoir une diplomatie efficace et capable de porter la voix du Mali où de droit ».

Mahamadou Dioura est un des experts qui a participé à l’élaboration de la charte de la transition

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