Choguel Kokalla Maiga, Premier ministre : à quoi faut-il s’attendre ?
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Choguel Kokalla Maiga, Premier ministre : à quoi faut-il s’attendre ?

Les Maliens attendent la formation d’un nouveau gouvernement de transition. Le chef de cette future équipe a été nommée hier par le colonel Assimi Goita. A quoi faut-il s’attendre avec le nouveau Premier ministre ? Pour répondre à cette question, le sociologue Dr Fodie Tandjigora pense que Choguel Kokalla Maiga pourrait faire mieux que son prédécesseur. Toutefois le politologue Ballan Diakite note quelques inquiétudes sur sa capacité à gérer les priorités.

« Il y a de fortes probabilités que le discours d’investiture d’Assimi Goita soit suivi des faits, avec un Choguel Chokala Maiga comme Premier ministre » c’est l’avis du sociologue Dr. Fodie Tandjigora. Selon lui, au regard de son parcours politique et de sa constance, c’est un Premier ministre qui pourrait permettre aux Maliens de voir certaines de leurs doléances « satisfaites ». D’autres observateurs comme Dr. Yacouba Dogoni estiment que sa cohérence et son modèle de gouvernance au sein du M5-RFP pourrait servir Choguel dans son rôle de chef du gouvernement.

Toutefois, ces mêmes analystes s’interrogent sur la « constance » du nouveau Premier ministre dans l’application de l’accord pour la paix et de réconciliation, le projet de découpage administratif et la présence des forces étrangères au Mali. Il faut rappeler que ces différents points ont été régulièrement critiqués par Choguel Kokalla Maïga, ces dernières années. Choguel doit aussi travailler sur un programme précis avec le Conseil national de Transition (CNT), organe législatif de la Transition dont il réclamait, il y a encore peu, la dissolution.

En attendant, une des premières tâches du nouveau chef du gouvernement consiste à former un nouveau gouvernement aussi consensuel que possible.
Le prochain gouvernement de la transition est attendu avec beaucoup d’espoirs et quelques inquiétudes sur sa capacité à gérer les priorités liées à la sécurisation du territoire, la conduite des réformes politiques et institutionnelles et l’organisation des élections libres et crédibles. Pour le politologue Ballan Diakité, la réussite de ce gouvernement dépendra aussi de la prise de conscience des Maliens, du respect de la charte de transition, de son inclusivité, de l’engagement de ses membres et de la rupture avec les anciennes mauvaises pratiques de gestion.

Ballan Diakité, politologue – chercheur :

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