Statu quo à Anéfis
Fahad Ag Almahmoud, secrétaire général du Gatia, membre de la Plateforme

Statu quo à Anéfis

Anéfis dans l’attente du départ de la plateforme. Le Gatia est toujours sur place. Aucune échéance n’est pour l’instant avancée. A Gao, les représentants du groupement armé poursuivent leur sensibilisation des populations et de leurs combattants.

Il faut donner du temps au temps. La situation d’Anéfis confirme cet adage. Les responsables du groupe d’autodéfense ne veulent pas préciser la date de leur départ de la ville. Selon l’un de ses responsables, il y a des contextes dans lesquels le temps n’a pas la même valeur. En l’occurrence, « c’est l’objectif qui est le plus important » pour les dirigeants de la Plateforme.
C’est la raison pour laquelle le mouvement s’est engagé depuis plusieurs jours dans une campagne d’explication dans la région de Gao des populations et des combattants. La Plateforme affiche un relatif « optimisme sur sa capacité à convaincre les plus résistants ».
La médiation ne veut pas faire de commentaire sur le processus en cours. Pas question notamment de réagir sur le délai que prend désormais le départ des troupes du Gatia d’Anéfis. La médiation estime que c’est au gouvernement « d’intervenir si le rythme actuel ne lui convient pas ». En attendant c’est toujours le statut quo à Anéfis.
La Plateforme se maintient à Gao pour, dit-elle, « sensibiliser la population et ses combattants » sur son retrait. Elle accepte de quitter Anéfis, mais ses responsables disent qu’ils ne peuvent pas donner de date. Ce matin les échanges se poursuivent entre la Plateforme et les habitants de la région de Gao. Le secrétaire général du Gatia se montre toutefois optimiste. Fahad Ag Almahmoud, membre de la Plateforme, est au micro de Mouhamadou Touré.
 » La rencontre concerne la société civile, les associations des jeunes et les cadres de concertation qui réunissent les chefferies des villages de toute la région de Gao « .
De combien de temps avez-vous besoin pour quitter Anéfis ?
 » On n’a pas la notion de temps comme dans des entreprises. Il y a des questions à régler. C’est après cela qu’on regarde combien de temps ça nous a pris.
Ce qu’on demande et qu’on cherche à faire comprendre à tout le monde, c’est de nous aider à faire ce que la communauté internationale attend de nous « .
Est-ce que vous êtes optimistes que vos combattants acceptent votre décision?
 » Oui nous sommes optimistes, bien sûr « .