Le Mali et la France font face à un ennemi commun, le terrorisme
Manuel Valls, Tiéman Hubert Coulibaly et Jean-Yves le Drian à Gao (Crédit AFP)

Le Mali et la France font face à un ennemi commun, le terrorisme

Le Premier ministre français Manuel Valls a effectué une visite de 48 heures au Mali. Cette visite qui s’est achevée hier a été marquée par la rencontre de nombreuses personnalités notamment le président de la République Ibrahim Boubacar Keita,

le chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif, ainsi que le commandant de la mission de formation de l’Union européenne au Mali et les troupes de l’opération Barkhane à Gao.

Cette visite de Manuel Valls fut centrée sur la situation sécuritaire au Mali et la mise en œuvre de l’accord de paix issu du processus d’Alger.
Le Premier ministre français a rencontré hier dans l’après-midi, le chef de la Minusma au siège de la mission Onusienne. La discussion a porté sur des questions de la sécurité et la lutte antiterroriste.
Plutôt dans la journée, il s’était rendu à Gao, accompagné des ministres malien et français de la Défense, respectivement Tiéman Hubert Coulibaly et Jean-Yves Le Drian, pour rencontrer les troupes françaises mobilisées dans le nord du pays.
Selon Valls « les Maliens et Français sont en guerre contre l’ennemi global qui est le terroriste. « Iyad Ag Ghalli est l’ennemi de la paix, la cible numéro 2 de l’opération Barkhane derrière Mokhtar Belmokhtar », a-t-il dit.
Il a réaffirmé le soutien de son pays pour éradiquer le terrorisme sur le sol malien même si cela doit prendre des années.
Enfin, il a estimé que « le terrorisme recule globalement au Mali, car beaucoup de chefs terroristes ont été neutralisés ».
La prochaine étape de la visite du Premier ministre français, le Burkina Faso, un pays voisin également ensanglanté par le djihadisme.

Le Premier ministre français s’est rendu à Gao pour s’acquérir des conditions de travail de la force Barkhane et encourager les troupes dans leur mission de lutte contre le terrorisme. Selon lui, la réussite de la force Barkhane est due aux partenariats avec l’armée malienne, les pays du G5 Sahel, la Minusma et celui de la formation de l’Union européenne au Mali. Il est au micro de nos confrères de l’ORTM :
«Aujourd’hui, l’existence même du Mali n’est plus menacée par ces groupes assoiffés de violences, qui voulant dicter leur foi et leur loi se lançaient début 2013 à l’assaut de Bamako. Les groupes djihadistes ne disposent plus de sanctuaires dans le nord, et parce que vous faites peser sur eux, avec l’armée malienne, une pression permanente. Parce que la plupart de leurs chefs, pas tous, ont été neutralisés. Votre engagement aux côtés de l’armée malienne a permis de libérer un peuple et à la vie de reprendre. Les mausolées millénaires de Tombouctou ont pu être reconstruits. La musique malienne que nous connaissons bien en écoutant ici au Mali ou en France, à Évry, ma ville, a puis de nouveau raisonné. L’avenir, alors qu’il semblait bien sombre s’est éclairci. Et tout cela, c’est grâce à vous et votre combat quotidien. Dès lors, la clé de vos succès sur le terrain, ce sont les partenariats avec les pays du G5 Sahel, avec les misions internationales. Je pense en particulier à la Minusma qui accompagne les forces maliennes face à un ennemi plus furtif, mais toujours présent ».